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Engrenage dangereux
IRAK
Publié dans L'Expression le 27 - 06 - 2004

A cinq jours du transfert de souveraineté, la situation sécuritaire s'est gravement détériorée.
C'est un compte à rebours sanglant qui a débuté hier en Irak dans l'attente du transfert de souveraineté aux Irakiens. Après le feu d'artifice d'attaques et d'attentats kamikazes du jeudi et du vendredi ayant ciblé six villes du nord du pays et la capitale Bagdad - occasionnant la mort de près de 100 personnes et des blessures pour plus de trois cents autres - des groupes d'hommes cagoulés, se revendiquant de la phalange du terroriste jordanien Abou Moussab Al Zarqaoui, se sont attaqués hier à des partis politiques partie prenante dans le gouvernement intérimaire auquel sera transféré le pouvoir par les Américains et la coalition, le 30 juin prochain. C'est ainsi que le siège du parti de l'Entente nationale (chiite) du Premier ministre désigné, Iyad Allaoui, a été pulvérisé hier par un attentat commis à Baaqouba au nord de Bagdad. Il n'y eu pas à déplorer de victimes, cependant. Un autre attentat a visé le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani à Erbil, donnant la mort à un garde du corps du «ministre de la Culture», Mahmoud Mohamed, du gouvernement du PDK, lui-même blessé ainsi que dix autres personnes. Ce parti a déjà fait l'objet d'un attentat sanglant en février dernier lors des fêtes de l'Aïd. Un troisième parti, le Conseil suprême de la Révolution islamique en Irak (Csrii) d'Abdelaziz Hakim a également été attaqué, occasionnant la mort de quatre personnes et en en blessant deux autres. Dans la capitale, une vingtaine de roquettes ont été tirées sur le quartier général de la coalition sans occasionner ni victimes ni dégâts. Par ailleurs, des sources militaires américaines ont indiqué que des tirs de RPG ont visé hier l'aéroport de Bagdad. Après les attentats coordonnés de jeudi contre la police et les forces d'occupation américaines, la «guérilla» s'est attaquée aux partis politiques qui collaborent avec les forces de la coalition. De fait, à cinq jours du retour de la «souveraineté», l'Irak semble s'être engagé dans un dangereux processus de violence, un engrenage qui risque d'échapper à ses prometteurs et de plonger le pays dans le chaos. C'est sur ce fond d'incertitude que le chef radical chiite, Moqtada Sadr, refait parler de lui en proposant ses bons offices au gouvernement intérimaire, faisant s'interroger d'aucuns sur le jeu équivoque de ce chef chiite qui, par la milice armée interposée, a mis la main sur les villes saintes de Najaf et Kerbala. Dans un communiqué rendu public vendredi, le leader radical chiite décrète «l'arrêt des opérations militaires». Il est en effet indiqué que «Sayyed Moqtada a décrété l'arrêt des opérations militaires contre les Américains à Sadr City tant que les Américains n'attaquent pas» affirmant toutefois «Il n'y aura pas de transfert d'autorité aux Irakiens, mais pour que les Américains ne puissent pas dire que l'armée du Mehdi a empêché ce transfert, nous allons suivre les ordres de la Marjaiya (autorité suprême chiite) pour voir ce qu'ils feront vraiment». Notons d'autre part, que Moqtada Sadr a rejeté une invitation à participer à une conférence nationale, prévue, théoriquement, en juillet prochain. Les autorités intérimaires irakiennes prennent, elles, leurs dispositions pour parer aux incidences que va induire le transfert du pouvoir, allant jusqu'à prévoir la proclamation de l'état d'urgence dans le pays comme l'indique le ministre de la Défense, Hazem Chaalane, qui explique : «Nous avons un plan d'urgence pour Bagdad et aussi pour (mettre en place) un état d'urgence dans les autres provinces». C'est dans ce contexte que l'alerte maximale a été déclenchée dans la ville pétrolière de Kirkouk, singulièrement après les derniers attentats contre les oléoducs et les gazoducs paralysant les exportations de naphte vers l'étranger. Embourbés en Irak, les Etats-Unis pressent l'Otan pour qu'il prenne la relève, Washington mettant à profit le sommet de l'Alliance atlantique, (demain et mardi) pour revenir à la charge. La demande américaine est de fait appuyée par le Premier ministre intérimaire, Iyad Allaoui qui, dans une requête officielle à l'Otan, demande une «aide technique» à l'Irak, sauvant ainsi la face aux Etats-Unis en butte à l'opposition de certains de ses alliés qui estiment peu «productive» une intervention de l'Alliance dans ce pays. De fait, les prochains jours seront difficiles, notamment pour l'Irak, dont le retour à la souveraineté fait plus craindre une flambée de la violence que réellement une réelle prise en charge par les Irakiens de leur destin.

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