Toujours égal à lui-même Le tenue de ce festival pour la première fois au mois d'août s'est avérée bénéfique à plus d'un titre et sur tous les plans. La soirée de clôture de la 7e édition du Festival culturel local de la chanson et musique Kabyles a été tout simplement sublime. Le chantre de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet s'est donné à fond et à coeur joie pour satisfaire, comme d'habitude, son public venu nombreux jeudi dernier l'écouter dans un récital magistral. Composé d'anciennes et nouvelles chansons, Da Lounis, a su faire voyager les gens de différentes générations des deux sexes, vieux et moins vieux, jeunes et moins jeunes. Une autre soirée inoubliable, en somme, à inscrire à l'actif de Da Lounis «c'est avec un plaisir commandé d'une grande joie que je viens ce soir prendre part à cette nouvelle édition dédiée à M.Bouhi. Je profite de cette occasion pour lui rendre hommage ainsi qu'à deux valeureuses chanteuses qui ont porté la chanson algérienne et kabyle dans leur coeur, je nomme Na Chérifa et Noura qui nous ont quittés cette année» avait-il tenu à déclarer juste avant d'entamer son récital. Une fois sa belle mythique guitare sur ses genoux, Aït Menguellet enchaînera ayarachenegh Ledzair tamourtenegh, Achemi chefigh, Louiza, Eker matsedout Anerouh Awel entre autres. Un récital de son riche répertoire qui a enchanté le nombreux public venu des quatre coins de la Kabylie, mais aussi de toute l'Algérie et de l'étranger, étant donné que Béjaïa est une ville touristique par excellence. A la fin du spectacle et malgré la fatigue, toujours égal à lui-même, modeste et humble à souhait, Da Lounis s'est livré aux réponses de quelques journalistes présents en se déclarant content de son passage à Béjaïa «C'est un honneur pour moi de clôturer cette grande manifestation culturelle dédiée à la chanson et musique kabyles. Je tiens à remercier toute celles et tous ceux qui oeuvrent à travers ce genre de manifestation culturelle pour la sauvegarde et la promotion de la musique et la chanson kabyles. Bonne continuation et surtout bon courage aux jeunes talents qui ont la responsabilité de promouvoir la chanson kabyle. Sur le volet relatif à la compétition à travers le concours des jeunes talents, un volet pour lequel cette manifestation culturelle est créée, le jury s'est déclaré satisfait dans la production des jeunes et surtout affronté à la difficulté de les départager, d'une part, et optimiste quant à l'avenir de la musique et chanson kabyles dont la nouvelle génération semble avoir bien reçu le message. Pour les départager le jury a dû jouer sur les petits détails étant donné que leur niveau est pratiquement le même. C'est ainsi que la Palme d'or, le Premier prix, est revenu à Gueroudj Louanès de Aokas, suivi de la jeune Nesrine de Bouira qui marque ainsi la rentrée de la gent féminine dans le concours et dans la tranche des lauréats. Il s'agit de la troupe Nesrine qui porte le prénom de leur chanteuse Nesrine de Bouira. Quant à la troisième et dernière place du podium, une place qualificative à la phase finale du concours national qui entre dans le cadre du Festival national de la chanson et musique amazighes qui se tient chaque année à la fin du mois de décembre à Tamanrasset, cette dernière est revenue au jeune groupe Tritonid de la ville culturelle d'El Kseur qui a comme vocaliste une jeune fille Foula Mahrouche. C'est dire que la gent féminine est la découverte et la surprise de cette nouvelle édition du Festival culturel local de la chanson et musique kabyles. Kamel Hamadi: «Le niveau des participants est appréciable» «Cette 7e édition a été un succès sur tous les plans. Sur le volet concours, qui est l'essence même de ce festival, nous avons eu 10 groupes participants au concours de jeunes talents. Je dirais avec beaucoup d'objectivité et de modestie que leur niveau est bon. D'ailleurs, j'avoue que nous avions eu du mal à les départager. Mais comme le classement est inévitable, nous avons joué sur les petits détails. Je leur souhaite beaucoup de réussite à tous et plus de persévérance dans le monde de la chanson et musique en général» C'était une femme comblée et aux anges qui a reçu une distinction un bouquet de fleurs, de la part du public qui s'est confiée à nous au tomber du rideau. «Je suis très contente du déroulement de cette nouvelle édition. Elle a été, de l'avis de tout le monde, une grande réussite sur tous les plans. Nous avons rendu un hommage comme il se doit à M. Bouhi qui mérite tout le respect. Ce festival a permis à la ville de Yemma Gouraya de sortir de la monotonie routinière. Certes, le côté festif a pris le dessus, mais ça a été aussi une aubaine d'offrir à la population de Béjaïa et à nos hôtes de la saison estivale, des moments de joie et de bonheur avec une panoplie d'artistes à l'instar de Akli Yahiaten, Rabah Asma et le grand Aït Menguellet», nous dira Mme Gaoua, la commissaire du festival.