La praxis théâtre de Miliana vient d'entrer à la frontière des recherches chorégraphiques pour l'expression artistique, en travaillant sur la connexion entre le mouvement dansé, le théâtre et les arts plastiques. Avec ces deux spectacles prévus pour le 50e anniversaire de la révolution algérienne du 1er Novembre, intitulés L'Algérie avant tout et Fatma, la dame du cirque, à l'initiative de M.Karahaçane Sid-Ahmed (metteur en scène, chorégraphe et comédien). La praxis théâtre née du désir de mettre en commun des parcours différents pour ouvrir les portes de la recherche chorégraphique, est axée sur ce qui est à la frontière de la fable et du réel et réalise des créations «in-situation», des performances qui sont imaginées et faites en relation à un plan unique, réel. Le spectateur a la possibilité d'être seulement passant ou un acteur parfois, en ce sens, il choisit comment percevoir ce qui est donné à voir. Comme nouvelle recherche, la praxis théâtre propose Fatma, la dame du cirque. Le spectacle est un grand hommage à la femme révolutionnaire, cette femme qui mène le combat à côté de l'homme, les moyens diffèrent certainement mais le but est le même: délivrer le pays de l'emprise des colons. L'Algérie avait une mission presque impossible mais devant la volonté des vivants rien n'est impossible. Fatma comme elle était belle, avait un métier pas comme les autres car elle avait la chance d'être chanteuse dans un cirque de Province. Issue d'une famille démunie composée de douze personnes, habitant le Mont du Zacar elle avait toutes les caractéristiques d'Evita Peron, la beauté de Fatma N'Soumeur et le courage d'Ali la Pointe. Les faits de cette histoire relèvent de la pure fiction. Les noms et les personnages sont là pour servir la forme du spectacle purement expérimental. Fatma la dame du cirque. Le spectacle puis le spectacle, puis le spectacle.