Les prix du pétrole reculaient mercredi en Asie en dépit du repli attendu des réserves de brut aux Etats-Unis, pénalisés par de ternes indicateurs économiques en provenance de la zone euro et de Chine. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier glissait de 90 cents, à 62,92 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance s'enfonçait de 1,01 dollar, à 65,83 dollars. Les stocks d'essence auraient en revanche gonflé de 2,2 millions de barils et ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) de 600.000 barils, sur fond d'accélération de l'activité des raffineries américaines à l'approche de l'hiver. L'Institut américain du pétrole, un organisme professionnel, estime lui que les réserves ont augmenté de 4,4 millions de barils dans le même intervalle. L'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a légèrement abaissé mardi sa prévision pour la croissance de la production américaine en 2015. Les Etats-Unis devraient produire 9,3 millions de barils par jour (mbj) en 2015, soit 100.000 de moins que les 9,4 millions prévus auparavant, précise l'EIA, qui émane du DoE. L'EIA avait également revu en baisse ses prévisions le mois dernier. Côté demande, les nouvelles peu encourageantes s'accumulent quant à la vigueur de l'activité dans les grandes économies mondiales, sauf aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de pétrole, où les signes d'une reprise se multiplient. L'Allemagne a fait état mardi d'une baisse et de ses importations (-3,1%) et des exportations (-0,5%) en octobre. La Chine avait annoncé la veille un excédent commercial record en novembre, avec une chute surprise de ses importations et un fort ralentissement de ses exportations, confirmant son essoufflement. Des chiffres qui "reflètent le recul de la demande mondiale et pèsent sur les cours du pétrole", en chute libre depuis leur pic de juin et qui évoluent actuellement à leur plus bas niveau depuis cinq ans, rappelait Daniel Ang. Mardi, le baril de "light sweet crude" avait repris un peu de souffle en avançant de 77 cents, à 63,82 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à la faveur d'achats à bon compte succédant à de très fortes baisses des prix. A Londres, le Brent pour même échéance avait fini à 66,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 65 cents.