Cherif Rahmani a annoncé l'entrée en vigueur d'un impôt écologique pour le début de l'année prochaine. L'Algérie enregistre annuellement des pertes consécutives dues à la pollution estimées à 3,5 milliards de dollars en moyenne, a indiqué hier à Alger, le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, M.Cherif Rahmani. «La défaillance accusée dans la lutte contre la pollution coûte à l'Algérie 3,5 milliards de dollars annuellement, ce qui représente 7% de son produit intérieur brut (PIB)», a déclaré hier Cherif Rahmani. Invité du Forum de El-Djazaïr News, le ministre de l'Environnement a révélé que l'objectif du gouvernement est «d'atteindre un seuil maximal de pertes causées par la pollution ne dépassant pas 1,5 milliard de dollars/an». M.Rahmani a également rappelé la réalisation par son département de 50 centres d'enfouissement technique à travers le pays. Par ailleurs, l'on a appris qu'un impôt écologique verra bientôt le jour en Algérie. Cette idée, qui a germé depuis maintenant des mois, semble faire son petit bonhomme de chemin. M.Cherif Rahmani, ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire a annoncé son entrée en vigueur pour le début de l'année prochaine. Le ministre qui a rendu publique cette information n'a pas fourni de plus amples détails sur cette nouvelle taxe. L'ancien gouverneur du Grand Alger a fait un exposé assez exhaustif sur l'état des lieux actuel du département dont il a la charge, ainsi que sur le contexte général ayant abouti à la nécessité de pratiquer la politique du pollueur payeur. «La complexité des problèmes rencontrés dans le secteur de l'environnement rend dérisoires les efforts consentis pour sa protection», déclare M.Cherif Rahmani, d'entrée de jeu. Une complexité qui, selon lui, se caractérise notamment par l'absence d'une politique d'évaluation de l'impact négatif sur l'environnement, l'absence de sanctions et l'inexistence, ajoutera-t-il, «d'une bonne gouvernance, en particulier au niveau des collectivités locales». Le ministre constate que dans l'accomplissement de sa mission, il se heurte à un «front» qui réunit tous les autres secteurs. Ainsi, le département de l'environnement et de l'aménagement du territoire s'est doté, affirme M.Rahmani, d'un «arsenal législatif» composé d'une douzaine de lois, établies dans le but «de clarifier le rôle et de fixer les responsabilités des uns et des autres», explique-t-il. Parmi ces textes de loi, figure celui portant sur l'instauration d'une taxe écologique à laquelle seront soumis, dès janvier prochain, tout nos industriels, dans le cadre de la gestion des déchets de tout genre.