img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P150226-18.jpg" alt=""Le camp de l'opposition va s'élargir"" / «On a demandé à l'ANP d'être garante de l'inviolabilité de la Constitution.» L'opposition n'a jamais demandé à l'Armée d'intervenir dans les questions politiques, a affirmé Ali Benflis, hier lors de sa conférence de presse. «On n'a jamais appelé à l'intervention de l' armée. Et ceci est valable aussi bien pour la Cnltd, que pour le Pôle des forces de changement, et l'Instance de suivi et de consultation de l'opposition», a-t-il fait savoir. «Tous ces groupes de formations politiques respectent l'armée à tel point qu'ils veulent l'éloigner de toute implication dans la sphère politique qui pourrait nuire à cette institution», indique-t-il. «On a tout juste demandé, dans le cadre de la transition démocratique, que l'armée soit garante de l'inviolabilité de la loi fondamentale, pour nous prémunir de ce qui s'est passé après 1989 où le multipartisme a été avorté, faute de charte de transition démocratique et pour éviter le viol de la Constitution comme en 2008», a-t-il affirmé. Ainsi, selon M.Benflis, l'armée doit accompagner le processus démocratique, à travers son rôle de garante contre les abus et dépassements de pouvoir et de toute possibilité d'être piétinée. Lors de ce processus, une charte portant les engagements de toute la classe politique sera élaborée, dans le cadre d'une conférence nationale. «Cette charte aura besoin d'un garant, en l'occurrence l' ANP qui accomplit actuellement sa mission constitutionnelle de la meilleure façon du monde», a-t-il souligné. Dans le texte de cette charte, explique-t-il «il sera rajouté la définition du rôle de l'armée durant cette période de transition démocratique paisible». «Avec ce rôle, l'armée grandira davantage au yeux du peuple», a-t-il indiqué. Pour l'orateur, «c'est l'armée qui doit garantir cette charte contre la violation de la Constitution, l'utilisation des lieux de culte à des fins politiques, l'atteinte à la neutralité de l'administration... etc». «L'article 25 de la loi fondamentale définit le rôle fondamental de l'armée qui est chargée d'assurer la défense de l'unité et de l'intégrité territoriale du pays, ainsi que la protection de ses espaces terrestre, aérien et son domaine maritime. Quoi qu' on a bien avancé, il est primordial de mettre en place une période de transition jusqu'à ce que classe politique et pouvoir parviennent à un accord ou consensus sur la sortie de crise dans le cadre d'un plan clair en trois étapes, dont le retour à la légitimité par la mise en oeuvre d'un nouveau processus électoral concernant les APC, APW, APN et la Présidence, avant de passer à la transition démocratique. Concernant l'avenir des coalitions de l'opposition, Ali Benflis, activant sur plusieurs fronts, son parti, la Cnltd, le Pôle des forces de changement et l'Isco, prévoit «l'élargissement et le renforcement du camp de l'opposition». Ali Benflis a dénoncé également la violence utilisée par les services de sécurité pour empêcher le sit-in de l'opposition à Alger et ailleurs. Il a estimé que la menace vient «de la mauvaise gouvernance et de la gestion des affaires publiques par le pouvoir». Il a plaidé pour «l'ouverture d'un dialogue franc avec la population et que l'opposition n'est pas pour ou contre l'exploitation du gaz de schiste». Toutefois, souligne-t-il «si le gouvernement subit des pressions de l'extérieur pour poursuivre le forage des puits, qu'il le dise clairement au peuple».