A entendre les interventions des directeurs centraux, la rentrée du 2 octobre prochain ne connaîtra pas trop de couacs. Dix recommandations ont été transmises, hier, par le ministre de l'Enseignement supérieur, M.Harraoubia, au terme d'une réunion au siège du ministère avec le directeurs centraux des campus des 48 wilayas. L'accent a été particulièrement mis sur la nécessité d'assainir les listes des occupants des cités universitaires. Une opération susceptible, à ses yeux, d'atténuer le déficit en hébergement. «Il est relevé que nombre de cités sont occupées par des gens qui n'ont rien à voir avec l'université. Ainsi, étudiants recalés, travailleurs installés en famille dans les cités seront sommés de libérer les places qu'ils occupent au profit des nouveaux bacheliers». Pour éviter le désordre qui accompagne chaque rentrée universitaire, le ministre a insisté - comme autre recommandation - de ne point laisser les mouvements estudiantins désarçonner les administrations. Le ministre a donné l'ordre de mettre dans chaque université ou résidence un fonctionnaire qui s'occupera exclusivement de prendre acte des doléances des étudiants. En homme averti, Harraoubia a sérieusement mis en garde contre les négligences du volet socioculturel : «Notre mission est d'accompagner l'étudiant à tous les niveaux», a-t-il relevé. Aussi, il a émis le voeu qu'il y ait des réunions périodiques entre les responsables des résidences et ceux des universités afin qu'il y ait une meilleure coordination. A entendre les interventions des directeurs centraux, la rentrée du 2 octobre prochain ne connaîtra pas trop de couacs. Bien que pas mal de lacunes subsistent, aucune déclaration alarmiste n'est venue annoncer une menace certaine. Même les quelques problèmes soulevés, le P-DG des oeuvres sociales les a imputés sur le compte du manque de coordination au niveau local. «Le ministère a offert les crédits nécessaires pour le bon fonctionnement de l'ensemble des structures», a-t-il affirmé tout en soulignant au passage qu'un programme consistant à mettre à la disposition des universitaires 27.000 lits, 18 ambulances pour un montant de 400 millions de dinars commencera à être mis en oeuvre à partir d'aujourd'hui. Le véritable handicap, cependant, de cette réunion est le fait que les débats se sont limités au lit et à la place pédagogique. L'équipement des bibliothèques, la formation des enseignants, la qualité de l'enseignement à dispenser ont été complètement relégués au second plan, sinon négligés. Et c'est à juste titre que M.Moussaoui, directeur de Béjaïa, a fait remarquer que la priorité d'abord est «de «re» crédibiliser notre secteur en associant toutes les parties prenantes».