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"Je suis Razika Chérif"
UNE MARCHE EST PREVUE CE SAMEDI
Publié dans L'Expression le 12 - 11 - 2015

Elle seule, possède les mots pour décrire son calvaire, mais elle n'est plus là.
Une marche est prévue ce samedi à la Grande Poste (Alger), à 14 heures. Des centaines de personnes ont promis d'envahir la Grande Poste pour dénoncer l'insécurité et les violences faites aux femmes. En particulier en soutien à la victime de M'sila. Elle s'appelait Razika Chérif, habitait à Magra (wilaya de M'sila). Elle avait une vie, un avenir à assurer, des rêves et même des enfants à faire. Plus maintenant, puisqu'on lui a arraché ce droit. Le droit de vivre. On l'a fait périr d'une mort violente, plus que monstrueuse. Elle seule, possède les mots pour décrire son calvaire, mais elle n'est plus là.
Les maux de notre société plongent les femmes dans le désarroi. C'est le chaos. M'sila a connu l'horreur dimanche dernière. Razika a été heurtée à plusieurs reprises par son agresseur. Ce dernier lui a fait subir les pires sévices et le comble de l'horreur. Son crime impardonnable aux yeux de son bourreau était le fait de ne pas lui accorder de l'importance. Ce monstre, «habillé» en homme, harcelait la jeune femme dans la rue.
Il lui lançait des mots. Il lui a même demandé de s'arrêter pour lui parler, et de monter dans sa voiture. Quand elle a refusé de céder à sa demande, il est passé à l'action sans aucune hésitation. Déterminé à aller jusqu'au bout d'un scénario criminel, il décide de la renverser et finit par l'écraser. Razika n'a jamais pu arriver à destination, puisqu'elle a rendu l'âme sur place. Son sang couvrait le trottoir en plein centre de Magra. Son assassin, qui l'a heurté à plusieurs reprises délibérément avec sang-froid, a été arrêté le lendemain par les éléments de la sûreté de daïra de M'sila, d'après une source sécuritaire. Selon la même source, l'enquête se poursuit pour déterminer les raisons et les circonstances qui ont conduit à l'acte meurtrier de cet automobiliste de 33 ans. Ajoutant que des témoins ont assuré que le mis en cause, au volant d'un véhicule utilitaire, a agi de façon délibérée en passant à deux reprises au moins sur le corps de la victime, morte sur le coup.
Ce crime odieux a suscité l'émoi de toutes les femmes algériennes. Le cas de Razika nous interpelle tous pour faire la lumière sur les souffrances que subissent les femmes. Elles se font agresser au quotidien sous le regard indifférent de la société qui ferme l'oeil sur ce genre de dépassements. Aujourd'hui, des histoires d'abus, viol, agression et autres, éclatent au grand jour, mais en contrepartie, des centaines, voire des milliers d'histoires, ne voient jamais le jour...En 2014, il semblait plus qu'évident que le gouvernement était déterminé dans sa décision d'éradiquer les violences faites aux femmes par des réformes juridiques. Un an plus tard, il s'est avéré que c'était juste un écrit. Les cauchemars ne font que s'accumuler pour la gent féminine qui se réveille au quotidien sous le signe de la brutalité. Que s'est-il passé pour que la promulgation de la loi contre les violences faites aux femmes soit bloquée au niveau du Sénat?
La sécurité de la femme n'est-elle pas une urgence et une priorité pour nos sénateurs? Pourtant c'est simple, les femmes ne réclament que l'adoption d'un cadre législatif et réglementaire de la lutte contre les violences. Les femmes violentées ne savent plus ce qu'est le pire. La violence est un vrai problème qui guette notre société, ce phénomène nécessite à la fois une prise en compte sur le plan sanitaire, éducatif, social et surtout pénal.


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