Les élus de l'opposition reprochent à nouveau au P/APC de reconduire les mêmes pratiques que l'année dernière La gestion «unilatérale» des affaires de la commune est la goutte qui a fait déborder le vase. La session de l'Assemblée populaire communale de la ville d'Akbou, qui devait se tenir hier, n'a pas eu lieu. Le maire Abderrahmane Bensbaâ a décidé de son report à lundi prochain. Neuf élus de la liste «Akbou avant tout», et ceux du MEN ont décidé de boycotter cette session ordinaire de l'Assemblée populaire communale arguant le fait que «le P/APC continue à faire cavalier seul» et qu'il «est de leur droit de recevoir un copie du budget pour son examen avant la session». Cette session, qui devait examiner 35 points, dont le budget primitif de l'exercice 2016 et son adoption, les cahiers des charges liés aux adjudications et à la location des marchés de gros de la commune, dont celui des véhicules et des fruits et légumes, n'a donc pas eu lieu. Les élus de l'opposition reprochent à nouveau au P/APC de reconduire les mêmes pratiques que l'année dernière, notamment la programmation de l'examen en assemblée du point lié à l'adoption des cahiers des charges alors que ce point devrait être examiné et adopté par la commission des marchés et des appels d'offres, conformément à l'article 191 du Code communal relatif à l'attribution ou à la location des marchés de gros de la commune. La gestion «unilatérale» des affaires de la commune est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Les élus de l'opposition accusent le P/APC de «ne pas respecter» la réglementation en vigueur, dont le Code communal» et disent refuser de cautionner «ses velléités de mener la commune à l'inconnu et à la dérive». Mouloud Salhi, Mohamed (liste Akbou avant tout), Boucherit (MEN), Mahmoud Bentifarouine, Mériem Hamiti, Lahlou Saâdi, etc. Pour ces derniers, «le P/APC continue d'user de pratiques unilatérales et de manoeuvres malsaines dans la gestion des affaires de la commune et en contradiction totale avec le Code communal, notamment ses articles 16 et 31». Devant cette situation et après concertation, «nous avons décidé de boycotter cette session» mais non sans évoquer «la méconnaissance des lois» qui s'illustre notamment par la convocation d'une session de l'assemblée en écartant totalement les commissions qui devaient d'abord étudier ces points importants. «Pourquoi le maire a-t-il convoqué une assemblée pour examiner le BP 2016 sans qu'il soit discuté, d'abord, au sein des commissions», s'interroge-t-on. Les contestataires reprochent aussi au maire d'adresser des convocations pour assister à la session sans accompagner celles- ci d'une copie des points à discuter et à adopter et surtout d'une copie du budget primitif. Il en est de même pour «la non-application de la réglementation en vigueur et l'inscription de programmes dans le chapitre des équipements et des investissements avant une étude préliminaire», notent les contestataires dans leur communiqué diffusé hier. La démission d'un élu de l'opposition il y a six mois, qui n'a toujours pas été remplacé, affirme l'opposition qui accuse le maire d'avoir sciemment laissé cette question à la traîne au lieu de discuter de ce point antérieurement et procéder au remplacement d'une membre par un autre dans le mois qui suit sa démission conformément à l'article 41 du Code communal.