Le siège du FFS Au plan, régional, le FFS soutient une solution politique en Libye et se prononce contre toute intervention militaire étrangère dans la région. Dans une déclaration rendue publique hier, à l'ouverture de la session parlementaire de printemps, le secrétariat national du FFS a dépeint une situation politique économique et sociale des plus catastrophiques du pays. Un tableau noir perlé d'espoir. «Aujourd'hui s'ouvre dans un contexte national, régional et international trouble et troublé», entame le FFS avant d'entrer dans le vif du sujet, à savoir la situation au plan interne où l'activité politique a été dominée par l'adoption d'une loi de finances 2016 et une révision de la Constitution. Sans concession, le FFS note que cette «loi de finances anti-nationale et anti-social; une révision constitutionnelle, qui, en raison des conditions de son élaboration et de son adoption, 'constitue un véritable coup de force institutionnel et constitutionnel''» et souligne que «l'immense majorité des Algériennes et des Algériens commence à subir 'les conséquences dramatiques de cette loi de finances scélérate et reçoivent des électrochocs répétés suite à une flambée des prix qui n'est pas près de s'éteindre''». Le FFS qui a déjà exprimé son refus de la politique d'austérité, a rappelé dans sa déclaration que les autorités qui prêchent aujourd'hui un discours de vérité sur la situation économique «assuraient il y a quelques mois, que le pays ne connaissait pas de crise et qu'il ne serait pas touché par l'austérité». Cette duplicité semble être une stratégie pour les autorités. Le FFS y décèle d'ailleurs une ruse des décideurs qui tentent de vendre aux instances étrangères une façade démocratique alors que les options retenues visent simplement à renforcer le régime par le droit et non limiter le pouvoir. «Comment peut-on parler de séparation des pouvoirs alors que jusqu'à l'heure actuelle, l'initiative des lois demeure le domaine réservé de l'Exécutif?», s'interroge le FFS dans son document. Quelle est la solution, où se trouve alors le salut après un tableau aussi noir? Pour le FFS, «il eut fallu, pour rassembler les énergies et renforcer la cohésion sociale, opter pour un dialogue politique véritable pour reconstruire le consensus national». A ce propos, la déclaration du parti souligne que les différentes initiatives politiques présentes sur la scène médiatico-politique ne se confondent pas. «Le pouvoir persiste dans une démarche unilatérale et autoritaire parce qu'il pense disposer des ressources politiques, diplomatiques, financières, économiques, culturelles et sociales pour continuer dans cette voie et qu'il escompte un retournement de la conjoncture pétrolière en sa faveur». Seulement, la solution doit être concertée et dans le dialogue car, estime le FFS, «aucun acteur politique ou social ne peut à lui seul trouver une issue politique et mettre le pays sur la voie d'un développement durable». Dans la conjoncture actuelle, le FFS se veut dans la continuité du message de Novembre et du Congrès de la Soummam et décide dans ce sillage de commémorer le 60e anniversaire de la création de l'Ugta, bras syndical de la révolution algérienne, par ce recueillement sur la tombe d'Aïssat Idir. S'agissant de l'action parlementaire, le FFS s'engage à poursuivre «le travail de proximité auprès de la population et continuera de rechercher et de proposer des mécanismes et des cadres de dialogue et de concertation pour reconstruire le consensus national». Abordant la situation régionale, le communiqué du FFS constate avec inquiétude la difficulté des Etats de la région à peser sur les enjeux régionaux, voire à contrecarrer les manoeuvres et les options retenues par les puissances étrangères. Aussi, le FFS estime-t-il que «les politiques de guerre, loin de lutter efficacement contre le terrorisme, aboutissent souvent à la destruction des Etats et à des situations humanitaires catastrophiques. Dans cet esprit, le FFS soutient une solution politique en Libye et se prononce contre toute intervention militaire étrangère dans la région».