Les conditions de marché contribueront à éliminer les stocks de pétrole globalement excédentaires en 2017. C'est un 2 en1 qui nous est servi. Un tournant, peut-être, pour le baril qui a achevé la première partie de l'année par une remontée significative. Même s'il demeure sous la barre des 50 dollars. Il a regagné près de 18 dollars à Londres et autour des 16 dollars à New York depuis la mi-janvier. Une moisson miraculeuse lorsque l'on tient compte du niveau qu'il affichait à cette époque-là. Moins de 30 dollars. Il est en tout cas intéressant de faire ce type de bilan car c'est comme une nouvelle campagne qui s'annonce pour l'or noir. On peut considérer que la première s'est virtuellement achevée fin juin. La seconde démarre. Sous de bons auspices plutôt. Constatons. L'information est de taille. Si elle venait à se concrétiser elle pourrait s'avérer déterminante pour les prix du pétrole qui ont dégringolé sous la pression d'une offre surabondante. La tendance devrait enfin s'inverser. L'Opep confirme, en effet, le rééquilibrage du marché en 2017. «Le rééquilibrage du marché pétrolier se poursuivra en 2017, avec une demande mondiale qui continuera à croître face à une production d'or noir toujours déclinante dans les pays n'appartenant pas à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)», ont indiqué les «14» depuis que le Gabon a réintégré l'organisation le 1er juillet. «Les conditions de marché contribueront à éliminer les stocks de pétrole globalement excédentaires en 2017», est-il écrit dans le rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole publié hier à Vienne. La demande mondiale doit faire un saut de 1,2 million de barils par jour l'an prochain pour s'élever à 95,3 mbj. Elle se situe autour des 94,2 millions de barils par jour actuellement. Quels sont les acteurs de cette nouvelle donne? «Les pays hors Ocde (Organisation de coopération et de développement économiques) se tailleront la part du lion en consommant 1,1 mbj de la hausse attendue, tandis que les pays développés n'utiliseront que 0,1 mbj de plus en 2017», affirme le document de l'Opep qui note que «la demande sera en particulier tirée par les carburants, dans un contexte de rebond des ventes de véhicules aux Etats-Unis, en Chine et en Inde, et le secteur pétrochimique» alors que la production des pays hors-Opep aura tendance à poursuivre son déclin ajoute la même source. Voilà de quoi mettre le baril sur orbite. Il ne s'est d'ailleurs pas fait prier pour annoncer la couleur. Stimulé il faut le souligner par un certain nombre d'autres facteurs. La faiblesse du dollar en particulier et des troubles en Irak et au Nigéria. Hier autour de 11h00 à Alger, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 47,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Soit un bond de 96 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août se négociait à 45,52 dollars affichant une hausse de 76 cents. «Les cours ont été soutenus ce matin alors que le gouvernement nigérian mène des discussions avec les travailleurs du pétrole en grève pour mettre fin à un désaccord qui ajoute à la perturbation de la production dans le pays», signalaient les experts d'Inenco. «En plus des problèmes de production souvent évoqués au Nigeria et en Libye, il y a eu aussi moins de pétrole en provenance d'Irak sur le marché ces derniers temps», ajoutaient les experts du second groupe allemand Commerzbank. Autant d'ingrédients qui devraient doper le baril.