«Le parti n'appartient à personne» Ce redresseur a tenu à rappeler au préalable que le parti n'appartient à personne. «Le FLN n'accepte pas le zaïmisme», a-t-il tenu à soulever. Le changement à la tête du FLN inspire davantage les anciens frondeurs. L'ancien ministre des Transports et poids lourd du FLN rompt le silence. Salah Goudjil estime que seule l'ouverture d'un dialogue au sein du parti peut mener à des solutions. Invité à s'exprimer sur l'appel lancé par le nouveau secrétaire général du parti, hier, en marge de la journée parlementaire tenue au Sénat sur «la diplomatique de l'autodétermination à l'exportation de la paix», il a soutenu que l'ouverture d'un dialogue est indispensable. «On assiste à un débat dans les colonnes de la presse, mais nous n'avons pas encore vu ce débat sur le terrain», a-t-il fait remarquer tout en affirmant sa disposition à collaborer pour sortir le parti de la crise. «On ne m'a pas adressé une invitation pour le moment», a-t-il tenu à préciser. Ce redresseur a tenu à rappeler au préalable que le parti n'appartient à personne. «Le FLN n'accepte pas le zaïmisme», a-t-il tenu à soulever comme il l'avait fait par le passé, en précisant que le parti porte un programme d'avenir. N'est-il pas un message direct à Ould Abbès? Certainement, ce sénateur voulait conseiller son collègue de ne pas tomber dans le même piège que les anciens responsables du parti. Salah Goudjil estime qu'il faut élever le niveau politique pour trouver le vrai chemin pour sortir de la crise. Faut-il un congrès extraordinaires ou pas? «En ce moment, chacun à des idées et des initiatives pour régler la crise et ce n'est qu'à travers un dialogue direct que nous pouvons parvenir à une vraie solution», a-t-il dit, tout en réitérant son attachement à la création d'une direction collégiale. «L'idée a besoin peut-être de modification vu l'évolution des choses, mais elle reste valable», nous a-t-il assuré. Ce directoire pour lequel il a toujours plaidé vise à assainir la situation au sein du parti, en remettant le flambeau aux vrais militants de la base qui sont au niveau des kasmas. «Il faut s'intéresser aux vrais militants qui sont dans les kasmas», a-t-il encore réitéré hier. Autrement dit, M. Goudjil entend par là l'assainissement des rangs du parti des instruits et des opportunistes en consacrant l'application des textes réglementaires. Il faut reconnaître que l'appel lancé par le nouveau secrétaire général Djamel Ould Abbès aux contestataires aussitôt qu'il a été désigné à la tête du parti n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Depuis, les initiatives et les déclarations s'enchaînent en cascade ces derniers jours. Abdelaziz Belkhadem, Abderrahmane Belayat et Abdelkrim Abada multiplient leurs sorties médiatiques. Ils tentent de se repositionner de nouveau dans la sphère du parti pour peser de leurs poids sur les orientations et les choix du successeur de Saâdani. Or, Djamel Ould Abbès qui veut à tout prix réunir les rangs du parti ne cédera pas au chantage. Pour mettre les points sur les «I» dès le départ, le nouveau patron du FLN a refusé qu'on lui pose des conditions. Catégorique, M.Ould Abbès a répondu sur le tas qu'il ne changera pas les structures ni le comité central comme le revendique l'ancien coordinateur national du bureau politique, Abderrahmane Belayat. En prévision du rendez-vous électoral, le secrétaire général veut rassembler la famille FLN, éviter tout ce qui peut affecter le parti.