Deux constats sont à relever à l'issue de l'installation, jeudi dernier, de la commission de wilaya chargée de la préparation du 8e congrès bis du FLN. Un : le retour au devant de la scène du duo Lebied-Azzi. Deux : la contestation de la composante de la commission qui est menée par une aile du mouvement de redressement et celle du bureau provisoire de la mouhafadha, « cataloguée » comme proche de l'ex-secrétaire général du FLN, Ali benflis. Présidée par le P/APW de Aïn Témouchent, Takhmarine Lakhdar, et du député de Relizane, M. Meflah, en l'absence du ministre du Travail, Tayeb Louh, cette commission comprend également des membres du 7e congrès. Citons Naïmi Abdelkader et Rabah Sbaa. En somme, les mêmes qui sont de retour avec une légère différence : l'absence de toute emprise du groupe de l'actuel ministre des Postes et Télécommunications, Amar Tou, sur le cours des événements, au niveau local s'entend. « Nous n'avons pas pu envoyer d'invitations à tous les militants à cause, notamment, de la situation que vit le parti depuis le gel de son activité par voie de justice », a argué l'ex-mouhafedh de Sidi Bel Abbès, Lebied Mohamed. Absence de transparence Une explication « simpliste » contestée par bon nombre de militants qui ont « dénoncé l'absence de transparence et de règles claires dans la désignation de certains membres de la commission qui, soutient-on, n'ont pas le droit d'y siéger comme le stipule l'instruction émanant du coordinateur national du FLN et du ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem. Intervenant à son tour, Takhmarine a tenté d'abord de calmer « le jeu » en brandissant l'ordre de mission paraphé par Belkhadem, le désignant au même titre que Louh et Meflah de « mouchrefine » (chargés de superviser l'opération) dans la wilaya. Concernant la représentativité de certains membres, celui-ci s'est engagé à « assainir » la situation en apportant des rectificatifs au cas où il est clairement établi que l'instruction de l'instance exécutive nationale a été réellement transgressée. « Les protestations qui ont fusé dans la salle lors de l'installation de la commission sont à mettre sur le compte de la situation de vide juridique et organique par lequel est passé le parti et des luttes larvées qui l'ont marqué », déclara-t-il en marge de la cérémonie d'installation. A l'issue de cette rencontre, sept commissions et sous-commissions ont été dégagées pour l'enrichissement des textes devant être adoptés lors du 8e congrès dit réunificateur. Composé d'une soixantaine de membres, dont une bonne partie n'est pas encore connue (militants et cadres des deux ailes), la commission chargée de préparer le congrès qui doit surtout superviser « l'élection » des délégués, achèvera, selon Takhmarine, son travail au plus tard le 5 décembre.