Le démarrage des activités de «l´hôpital virtuel euro-méditerranéen en 2007». «Il est urgent de trouver une réponse appropriée et un traitement en profondeur, de manière économiquement correcte, à tous les problèmes de santé qui se posent et voient le jour du fait de la mondialisation», a déclaré hier , le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans son intervention, à l'occasion de la clôture du séminaire sur la santé et la mondialisation : défis et perspectives. Redjimi et à travers cette mise au point de taille, entend mettre les pays développés devant leurs responsabilités. En effet, beaucoup de critiques ont étés faites ces trois derniers jours sur la gestion de ce secteur dans les pays sous-développés. Ces derniers sont accusés en des termes à peines voilés «de mauvaise gouvernance» dans ce domaine. Rédjimi pose différemment la problématique et estime qu'il faut, «absolument entreprendre une attitude de coopération différente» entre les pays riches et les pays pauvres. Les officiels algériens ont mis exergue dans cette conférence, les réformes engagées dans le secteur, citant entre autres, l'application du système de contractualisation. Selon le ministre du Travail, M.Louh, toutes les caisses de sécurité sociale sont prêtes pour le lancement de l'opération et la nomenclature des actes et la tarification sont à l'étude. Dans un autre chapitre , le représentant de l'OMS a rendu public le rapport de la commission pour l'Afrique, laquelle a soulevé que «les difficultés affichées par les pays du continent sont liées aux problèmes internes comme les guerres civiles et la pauvreté, mais aussi à l'absence de transparence dans la gestion des fonds internationaux destinés à ce secteur». Dans ce sens, le conférencier souligne que, dorénavant, «l'aide internationale sera engagée dans le cadre du Nepad. Un instrument, ajoute-t-il, qui s'est engagé à travailler dans la transparence». Par ailleurs, l'orateur a souligné qu'il ne pourrait y avoir un palliatif à l'aide de l'Etat. Autrement dit, l'engagement des gouvernants en matière d'investissements dans ce secteur est irrémédiable. Les intervenants ont insisté hier sur la nécessité de fusionner les efforts et de développer une meilleure collaboration entre les chercheurs. M.Elias A.Zerhouni, directeur des instituts nationaux de la santé américains a ajouté que «nous avons besoin d'une carte mondiale de morbidité». Les chiffres annoncés par ce dernier sont alarmants, 18% des décès en Afrique sont dus à la Malaria qui touche 350 millions de personnes. Le Sida représente aussi, selon lui, «un risque stratégique» qu'il faut absolument prendre en charge plus efficacement. Dans le cadre de la collaboration internationale, les travaux de la première réunion du Haut comité de pilotage de l´initiative «Hôpital virtuel Euro-méditerranéen» ont débuté hier à Alger. Le ministre de la Santé a appelé les experts à accélérer l´impulsion de cette initiative pour son inscription en tant que «nouvelle initiative dans le domaine de la santé par la Commission européenne». Un représentant du projet Emispher (euro-méditerranéen information satellite platform for health éducation and research), M.Georgi Graschew, a affirmé que cette initiative «permettra d´aller vers une réelle coopération dans le domaine médical entre les pays de la région». De son côté, le représentant du projet Emphis (euro-méditerranéen public Healh Information system), M.Henri Dubois, a mis l´accent sur les facteurs de réussite de cette nouvelle structure, dans le but, a-t-il dit, «de lui apporter la dimension de santé publique à travers l´utilisation des technologies de l´information». A ce titre, il a estimé que le partenariat est un «facteur très important, voire même primordial» pour le succès de l´hôpital virtuel euro-méditerranéen. En outre, les participants à cette réunion ont longuement débattu de la plate-forme qui devrait constituer la lettre d´intention que les ministres de la Santé des pays de la région euro-méditerranéenne devront parapher. Ainsi, les principales recommandations de cette plate-forme portent sur l´extension de la zone de couverture géographique euro-méditerranéenne de l´initiative Eumadis à d´autres pays, la coordination du processus de pilotage par l´initiative «hôpital virtuel euro-méditerranéen» par les pays bénéficiaires, la formation d´un haut comité de pilotage sous l´égide du ministre algérien de la Santé. Par ailleurs, les experts ont proposé l´impulsion de l´initiative pour avoir, «d´ici à novembre prochain», un cadre de travail et de disposer d´un document finalisé permettant le démarrage des activités de «l´hôpital virtuel euro-méditerranéen en 2007».