Le conflit qui oppose les travailleurs de l'Institut national des techniques hôtelières de Tizi Ouzou (Intht) revient après une accalmie qui a duré deux semaines. Ces derniers, affiliés à l'Ugta, menacent, dans une déclaration, la direction de reprendre le débrayage à partir du 27 février. L'arrêt de travail, ajoutent-ils, s'étalera sur trois jours. En effet, dans le document dont nous avons une copie, les travailleurs de l'Intht ont tenu une assemblée générale jeudi le 16 février pour donner suite à la précédente grève qui a été gelée pour permettre aux représentants des deux parties de trouver un terrain d'entente. Le lendemain, une commission ministérielle s'est penchée sur les revendications des travailleurs, à savoir la répartition équitable des bénéfices provenant des opérations hors budget. La commission avait également pour mission de trouver des solutions aux autres revendications contenues dans la plate-forme du 4 janvier. Tous les espoirs nés avec l'arrivée de la commission dépêchée par le ministère de tutelle n'ont finalement pas été réalisés. Bien au contraire, les travailleurs ont exprimé leur mécontentement le plus profond qui a conduit à la reconduction du mot d'ordre de grève cyclique qui reprendra donc le 27 février. En fait, si la revendication principale est la répartition équitable des bénéfices des opérations hors budget, il n'en demeure pas moins que les 80 travailleurs que compte cet établissement hôtelier de grande notoriété ont une série d'autres doléances formulées dans une plate-forme dont le ministère de tutelle est en possession. Il s'agit entre autres de la demande de revalorisation des salaires et l'amélioration des conditions de travail et la levée des entraves au droit syndical. Par ailleurs, il est à noter que le front social s'anime ces derniers jours à Tizi Ouzou. Plusieurs secteurs seront touchés par des débrayages dans les semaines qui viennent. Une déclaration émanant de l'organisation des commerçants Ugccaa de la wilaya annonce un débrayage à partir du 27 du même mois de février. Ces derniers expliquent dans un long document les causes qui les ont amenés à reprendre la protesta malgré la sensibilité du créneau qu'ils occupent. Ce week-end, l'instance nationale de l'organisation a, elle également, dépêché une commission pour dénouer le conflit qui oppose les nouveaux représentants des commerçants aux anciens qui sont sommés de partir afin de laisser la nouvelle représentation prendre place. C'est aussi la tendance dans le milieu de l'intersyndicale qui annonce un mouvement de protestation dans les prochains jours. La première action programmée pour le 25 février consistera justement en un grand rassemblement. Ce sont 17 structures syndicales, réunies à Alger puis à Tizi Ouzou, qui ont décidé de ces actions qui visent à réclamer l'annulation de la loi sur les régimes des retraites. Aussi, après une année 2016 ponctuée par des débrayages à travers beaucoup de secteurs, le début de l'année en cours semble donc annoncer la même couleur. Le front social ne sera pas de toute quiétude avec des conflits sociaux qui hélas durent depuis plusieurs années. Une ébullition qui n'est pas sans incidence sur la vie des citoyens qui vont en pâtir. L'année dernière, les grèves qui ont touché le secteur de la santé et celui de l'éducation ont été les plus pénalisantes avec un service minimum rarement respecté. Cela s'ajoute aux grèves des commerçants et surtout aux actions de colère des citoyens qui recourent à la fermeture des sièges des mairies et autres services et les routes.