Le flux des investissements a atteint les 34 millions d'euros en 2004. La privatisation des 1200 entreprises algériennes suscite la convoitise des Français. Hier, le président de la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (Cfcia), M.Michel de Caffarelli, a annoncé l'organisation de visites d'affaires au profit d'importants groupes d'industriels, dans l'objectif d'éclaircir quelques détails restant encore ambigus, tels que l'identité des entreprises mises en vente. L'invité du forum du quotidien El Moudjahid, a révélé, dans ce sens, que des négociations sont en train d'être menées pour décrocher des contrats. «Les Français sont dans l'attente d' une réponse, qu'on espère dans les meilleurs délais.» Le conférencier a qualifié de «très favorable», le contexte dans lequel évoluent les relations économiques entre les deux pays. Depuis 2002, note-t-il, la communauté d'affaires française est en train de se reconstituer en Algérie : la Cifcia a recensé plus de 200 implantations françaises. «Au vu de l'intérêt croissant des entreprises françaises pour l'Algérie, du rythme de leur implantation et des perspectives ouvertes par le partenariat d'exception entre les deux pays», il n'est pas impossible que l'on puisse recenser dans un proche avenir, jusqu'à 1000 entreprises françaises en Algérie. Le flux des investissements a atteint les 34 millions d'euros en 2004, «ceci démontre que nos entreprises ne sont pas aussi frileuses», note M.Michel de Caffarelli. Ce dernier s'est interrogé si l'Algérie met tous les atouts pour être attractive. L'occasion pour étaler quelques «défaillances» enregistrées, «qui sont en défaveur de la promotion des investissements en Algérie.» Parmi ces obstacles on retiendra la non-application des réformes préconisées et un système judiciaire «ambigu». Par ailleurs, la surévaluation du foncier industriel ainsi que l'ambiguïté des règles de contrôle des changes, «laissent nos investisseurs réticents». Enfin, la France reste le premier fournisseur de l'Algérie, avec une part de marché estimée à 25% : «Nous espérons préserver cette position malgré une concurrence de plus en plus rude», affirme M.de Cafarelli.