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Afrin, l'autre poudrière kurde
LE «CORRIDOR TERRORISTE» PREOCCUPE L'AXE RUSSIE-IRAN-TURQUIE
Publié dans L'Expression le 10 - 10 - 2017

Fath al Cham s'est retourné contre Ahrar al Cham qu'il a dynamité
La Turquie veut se débarrasser de la présence terroriste à ses frontières grâce à l'Armée syrienne libre, épaulée par l'artillerie turque et l'aviation russe, selon les termes d'un accord qui aurait été scellé entre Erdogan et Poutine, d'aprés Ankara.
La fin de Daesh apparaissant de plus en plus proche, aussi bien en Irak qu'en Syrie, et l'organisation d'un référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien ayant donné lieu à un regain de tension dans l'ensemble de la région, la problématique du lendemain est devenue plus cruciale pour la Turquie, au cours des deux dernières semaines, poussant le régime du président Erdogan à préparer une offensive d'envergure contre une menace devenue imminente. L'objectif assigné désormais aux forces turques massées sur la frontière avec la Syrie transcende la question de la lutte contre les éléments de Daesh car il s'agit de mettre en quarantaine, au plus vite, le canton kurde d'Afrin d'où risque d'émerger une nouvelle poudrière. En rencontrant son homologue russe Vladimir Poutine, fin septembre, Erdogan a sans doute explicité ses intentions, d'où son annonce, quelques jours plus tard, d'une offensive de grande envergure contre la province d'Idlib où sont cantonnés certains groupes qui ont fait partie de la rébellion tout en affichant leur dimension terroriste, à l'instar de Tahrir al Cham, structuré autour de Fath al Cham, alias Al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda. Tout en étant une des zones de désescalade délimitées par le trio Russie-Iran-Turquie à Astana, au Kazakhstan, Idlib où sont regroupés l'ensemble des groupes terroristes chassés par l'armée syrienne des villes comme Homs, Alep et autres, constitue ce que la Turquie appelle le «corridor du terrorisme». C'est là, en effet, que se meuvent et se fondent les diverses factions au sein desquelles les Kurdes ont tôt fait de tisser leur partition propre, dans l'optique d'une fusion prochaine avec les FDS qui bénéficient du soutien de la coalition internationale à Raqqa où ils affrontent, depuis bientôt un an, les dernières poches de Daesh.
La Turquie veut se débarrasser de cette présence grâce à une Armée syrienne libre, épaulée par l'artillerie turque et l'aviation russe, selon les termes d'un accord qui aurait été scellé entre Erdogan et Poutine, d'après Ankara. En nettoyant la province d'Idlib, Erdogan estime avoir ensuite les coudées franches pour barrer la route aux velléités séparatistes des FDS qu'il soupçonne de nourrir l'ambition d'imiter les Kurdes irakiens en proclamant l'autonomie de la région, ouvrant la voie à une alliance avec les Kurdes du PKK.
La hantise de ce qui deviendrait alors une terrible poudrière dans une région fortement déstabilisée, où Israël s'emploie déjà à soutenir militairement et politiquement les ambitions kurdes d'Irak comme de Syrie, influe de manière considérable sur la géo-politique de la Turquie depuis plus d'un an, de sorte que le gouvernement Erdogan a accéléré le rapprochement avec la Russie dans plusieurs domaines, irrité et inquiet de ce qu'il voit comme un double langage de la part de l'allié américain, tantôt soutenant activement les combattants kurdes et tantôt prônant la sagesse et la retenue quand leur agenda tend à s'accélérer.
C'est cette volte-face mal acceptée par l'Otan dont la Turquie est un membre essentiel qui a permis à la Russie et l'Iran, alliés du régime syrien, d'une part, et à la Turquie en tant que soutien de la rébellion, d'autre part, d'initier le processus d'Astana grâce auquel un cessez-le-feu a été conclu et des zones de désescalade, plus ou moins respectées, mises en place.
Et c'est fort de cette entente cordiale russo-turque que le président Erdogan veut opérer une vaste offensive dans le but de nettoyer la région d'Idlib, mais pas seulement. Combattre Fath al Cham, alias al Nosra, n'est en fin de compte qu'une opération banale car le groupe terroriste a eu des affrontements sanglants avec l'autre faction majeure de Tahrir al Cham, à savoir Ahrar al Cham, désormais dynamité, entraînant des départs massifs de plusieurs centaines de combattants des différents groupes qui composaient la nébuleuse terroriste. Cruel, mais affaibli, Al Nosra n'a plus les capacités pour opposer une forte résistance à l'Armée syrienne libre que compte engager la Turquie et dont la véritable mission consistera peu après à établir une zone de protection où les ardeurs kurdes seraient neutralisées. Ce plan exclut donc un affrontement direct entre les troupes d'Ankara et les groupes terroristes drapés jusqu'alors dans les oripeaux de la rébellion comme il augure aussi d'une gestion de la menace kurde syrienne par Syriens interposés. Pour le président Erdogan, c'est assurément un moindre mal que de permettre aux visées des FDS de rejoindre celles du PKK dont l'expression violente a régulièrement endeuillé la Turquie.


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