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Une équation à trois inconnues
REUNION DES CHEFS D'ETAT-MAJOR TURC, RUSSE ET AMERICAIN À ANKARA
Publié dans L'Expression le 08 - 03 - 2017


Les chefs d'état-major américain, turc et russe
Moscou et Washington ont pris note de la menace formulée par le Premier ministre turc de lancer une offensive sur Minbej sans avertir quiconque et c'est une des raisons de cette réunion des chefs d'état-major, conscients de l'urgence d'une coordination des opérations.
Ni les pourparlers d'Astana, au Kazakhstan, ni de Genève sous l'égide de l'ONU ne sont parvenus, pour l'instant, à baliser une voie à la paix en Syrie où les différents acteurs s'emploient à consolider leurs positions respectives ou à poursuivre leur offensive sur le terrain militaire. C'est dans ce contexte qui n'incite guère à l'optimisme que les chefs d'état-major turc, américain et russe se sont réunis hier à Ankara, en Turquie, pour examiner ensemble la situation en Syrie, où les trois pays combattent le groupe Etat islamique (EI). Sauf que chacun d'eux a son partenaire dont les intérêts et les objectifs se heurtent quand ils ne s'opposent pas radicalement.
Cette réunion a ceci d'exceptionnel qu'elle intervient après de longs mois de silence radio entre russes et américains, tandis que la Turquie qui s'est rapprochée sensiblement de Moscou, au point de parrainer aux côtés de l'Iran les discussions d'Astana, maintient son refus catégorique quant à une présence kurde dans la guerre contre Daesh, aussi bien en Syrie qu'en Irak. Soutenues par Washington qui n'écarte pas la possibilité d'un rôle grandissant des Kurdes syriens et irakiens dans la région, auquel cas la conjonction de ceux-ci avec les Kurdes du PKK en guerre contre Ankara serait confortée, les forces des milices YPG sont très présentes autour de la ville de Minbej et participent également aux combats qui ont permis d'arracher plusieurs petites localités aux griffes de l'EI. Comme elles s'alignent actuellement dans la perspective d'une offensive sur Raqa, porte stratégique sur la route de Deir Ezzor où Daesh pourrait alors mourir de sa belle mort.
Sauf que la Turquie a engagé ses troupes dans le nord du pays, notamment à Al Bab, et qu'en ce moment même les trois pays se retrouvent à Minbej où les tensions sont amplifiées, les troupes turques ciblant les Kurdes des YPG, soutenus par des militaires américains et bénéficiaires de renforts conséquents, alors que la Russie a dépêché des véhicules de transport blindés et des renforts aux côtés de l' armée syrienne.
Moscou et Washington ont pris note de la menace formulée par le Premier ministre turc Binali Yildirim de lancer une offensive sur Minbej sans avertir quiconque et c'est probablement une des raisons qui ont précipité la convocation de cette réunion des chefs d'état-major, conscients de l'urgence d'une coordination des opérations. Les trois chefs militaires, Hulusi Akar, Joseph Dunford et Valeri Guerassimov ont débattu hier de «questions sécuritaires régionales communes, à commencer par la Syrie et l'Irak», selon un communiqué de l'armée turque confirmées par le ministère russe de la Défense.
Il est à noter que cette réunion trilatérale intervient à trois jours seulement d'une visite à Moscou du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui sera reçu par Vladimir Poutine, sans doute pour une évaluation du processus mis en oeuvre depuis la conclusion du cessez-le-feu en Syrie. Le fait que la Russie soutient résolument le président syrien Bachar al-Assad et la Turquie les groupes armés et politiques de l'opposition n'a pas empêché les deux pays de se rapprocher, voici quelques mois, pour lancer en commun des initiatives visant à relancer le processus des pourparlers de paix et à renforcer celui de la lutte contre les groupes terroristes, à savoir l'EI et Fateh al Cham, ex-Al Nosra.
Fin août 2016, le président Erdogan a lancé ses troupes dans le nord de la Syrie, officiellement pour y combattre les forces de Daesh, mais aussi et surtout pour déloger celles des YPG, considérées par Ankara comme une excroissance des séparatistes kurdes turcs du PKK, organisation classée «terroriste» par Ankara et certains alliés occidentaux. Le chef d'Etat turc veut une mise à l'écart de ces combattants kurdes, principalement à Minbej où des soldats américains ont été déployés voici à peine trois jours pour empêcher tout affrontement entre les Turcs, d'une part, et les FDS, cette coalition arabo-kurde qui comprend les YPG. D'ailleurs, le porte-parole du Pentagone, Jeff Davies, a été clair en affirmant «dissuader les parties d'attaquer tout autre ennemi que le groupe Etat islamique.» Cette stratégie n'est pas fortuite, car pour Washington, les FDS ont un rôle important à jouer contre l'EI dans la bataille qui se prépare pour chasser, avec l'appui de l'aviation de la coalition internationale, le groupe terroriste de son ultime bastion en Syrie, la ville de Raqa.
Opération à laquelle la Turquie a par avance annoncé qu'elle refuserait de participer si les YPG seraient présents, offrant à Washington un contingent de quelque 10.000 rebelles syriens entraînés par l'armée turque aux lieu et place des éléments kurdes. Le Premier ministre Binali Yildirim a encore enfoncé le clou la veille de la réunion des chefs d'état-major. «Nous ne serons pas avec eux (les Etats-Unis), a-t-il martelé, là où ils iront avec des groupes terroristes.»
Pendant ce temps, l'armée syrienne, soutenue par la Russie et l'Iran, poursuit jour après jour son offensive contre Daesh et les autres factions terroristes, parvenant hier aux abords de l'aéroport militaire de Jarrah, de la ville d'Al-Khafsa et de sa station de pompage qui alimente la ville d'Alep.


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