Les déchets ménagers passeront de 13 à 20 mt/an L'Algérie confirmera ses engagements à l'accord de Paris lors du sommet de Bonn sur le climat. Le taux d'exploitation des potentialités sur le marché national ne dépasse pas 5% du volume global, a fait savoir mardi dernier à Alger la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zohra Zerouati. La ministre a expliqué devant la Commission des finances et du budget au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN), que le «volume des déchets ménagers produits en Algérie est estimé à 13 millions de tonnes/an (mt/an) soit une valeur marchande de 100 milliards (mds)/DA (1 milliard de dollars)» regrettant que «le taux réellement exploité ne dépasse guère 5% de cette valeur». «Les déchets ménagers, a-t-elle précisé, passeront de 13 à 20 mt/an, soit 136 mds/DA en tenant compte seulement de la croissance démographique sans considérer d'autres variables qui pourraient augmenter ces prévisions.» La ministre a indiqué que la «majorité des déchets ménagers, toutes formes confondues, est en dehors du processus de récupération, de valorisation et de recyclage». Aussi, Fatima Zohra Zerouati a appelé à recourir à un partenariat public-privé afin de développer l'économie de recyclage qui se classe parmi les priorités nationales. Elle a souligné l'importance d'accorder davantage d'intérêt au recyclage des déchets particuliers (huiles usées, pneus, batteries, les déchets des équipements électroniques et électriques), tout en soulignant que ce secteur doit être encadré et structuré afin de permettre au marché de recyclage la création de milliers de postes d'emploi. Evoquant les efforts déployés par le secteur pour mettre un terme aux dépassements qui nuisent à l'environnement, la ministre a fait savoir que les opérations d'inspection au niveau des entreprises économiques, effectuées durant les années précédentes, dont 1169 ont été mises en demeure, 323 ont encouru des décisions de fermeture et 121 des poursuites judiciaires. Par ailleurs, les études élaborées par le secteur ont recensé 70.430 usines polluant la nature en Algérie dont 30.539 unités à l'est du pays, 24622 au centre, 9538 à l'ouest et 5731 unités dans le sud. Concernant les énergies renouvelables, Zerouati a précisé que la mission s'articule essentiellement autour de la promotion du secteur et les moyens pour le développer sans intervenir dans les projets de raccordement au réseau national d'électricité qui demeure de la compétence du ministère de l'Energie. Abordant la problématique du changement climatique, la ministre a indiqué que l'Algérie participera au 23ème Sommet de la conférence de l'ONU sur les changements climatiques (COP23) prévu à Bonn (Allemagne), du 6 au 17 novembre courant. Elle dira aussi que l'Algérie confirmera, à cette occasion, ses engagements à l'accord international de Paris signé en 2015. Elle s'engagera également dans le cadre de cet accord à réduire les émissions des gaz polluants à 7% à l'horizon 2030. Les députés membres de la commission ont évoqué plusieurs thèmes relatifs au secteur dont le retard de la réalisation des études d'impact environnemental sur le climat d'investissement et la gestion des centres d'enfouissement ainsi que l'impératif de renforcer notamment les capacités d'inspection. Concernant les dispositions du PLF 2018 relatives au secteur, l'actualisation de nouvelles taxes sur les activités polluantes et dangereuses pour l'environnement et l'augmentation de la valeur de certaines taxes existantes, elles ont été soulignée, ainsi que la révision du mode de répartition de leur revenu.