Le festival d'Oujda met en compétition neuf films algériens, tunisiens et marocains, alors que les longs métrages mauritaniens et libyens seront visionnés en hors compétition. L'année 2005 est, selon toute vraisemblance, celle de toutes les bonnes surprises pour l'acteur et comédien algérien Sid Ali Kouiret. Après avoir été honoré, et à plusieurs reprises, ici en Algérie, il vient d'être consacré au 1er festival du film maghrébin d'Oujda. Lequel festival, a commencé le 18 du mois en cours et se terminera aujourd'hui. Les organisateurs du festival ainsi que les cinéastes et acteurs maghrébins participant à ce rendez-vous du cinéma maghrébin ont rendu un hommage particulier au parcours de l'acteur algérien, le plus emblématique pour avoir contribué au développement du jeune cinéma maghrébin. Kouiret, ou Ali mout wakeff pour les fans, dont la carrière d'acteur a été couronnée, notamment avec son interprétation dans le film Chroniques des années de braise de Lakhdar Hamina qui a obtenu la palme d'or du festival de Cannes, a joué dans plus d'une vingtaine de films, après avoir débuté sa carrière comme comédien au TNA. Parmi les nombreux films qu'il a réalisés, Kouiret a été particulièrement époustouflant dans l'Opium et le Bâton de Ahmed Rachedi avec J.L.Trintignant et Marie-José Nat. Les suspects de Kamel Dahane a été son tout dernier film. Pour rappel, le rôle qu'il a ingénieusement joué dans ce long métrage lui a valu le prix d'interprétation masculine à la 24e édition du Festival international d'Amiens, tenu en décembre 2004. Kouiret a joué également avec de nombreux acteurs français, notamment Trintignant et Michel Piccoli. Le festival du film maghrébin d'Oujda a rendu également hommage à la cinéaste tunisienne Kahéna Atia, aux réalisateurs libyen Abdellah Zerrouk et marocain Mustapha Derkaoui, rendu célèbre pour son film Casablanca By Night. Le 1er festival du film maghrébin d'Oujda met en compétition neuf films algériens, tunisiens et marocains, alors que les longs métrages mauritaniens et libyens seront visionnés en hors compétition, selon les organisateurs. Les trois films algériens en compétition sont les suspects de Kamel Dahane avec Sid Ali Kouiret, Si Mohamed U M'hand de Yazid khodja et El Manara de Belkacem Hadjadj, alors que les films marocains proposés à ce festival sont Le grand voyage d'Ismaïl Ferroukhi, Mémoire en détention de Jilali Ferhati et L'enfant endormi de Yasmine Kessari. La villa de Mohamed Dahak, Le prince de Mohamed Zran et La danse du vent de Taïeb Louhichi constituent les trois films tunisiens retenus pour ce festival qui sera présidé par un jury international composé notamment des réalisateurs Mohamed Chouikh, Abderahmane Sissako (Mauritanie), la réalisatrice espagnole Pilar Tavora et le belgo-russe Vladimir Bouchler. Ce festival est doté de cinq prix dont le Grand prix (5000 euros), le prix spécial du jury (3000 euros) et celui de la meilleure réalisation (3000 euros). Par ailleurs, des critiques tunisiens, marocains et algériens, notamment Abdelkrim Meziani, animeront des tables rondes organisées sur la thématique du cinéma maghrébin, son développement et son rôle dans la société maghrébine.