Les armes chimiques détruites sous contrôle international Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé hier que toutes les armes chimiques en Syrie ont été détruites sous contrôle international, en réponse aux accusations selon lesquelles Damas aurait eu recours aux armes chimiques. «Les armes chimiques en Syrie ont été détruites» par les Occidentaux en 2013-2014, à l'initiative russe, a rappelé pour sa part M. Peskov. «Cela a été vérifié non seulement par la partie russe, mais aussi par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (Oiac)), a-t-il souligné. Le Kremlin a dénoncé des «accusations gratuites» assurant que «des provocations continuent avec toutes ces insinuations à l'égard des autorités syriennes», a-t-il déclaré à la presse. Il assuré que «seules les conclusions d'une commission internationale, d'une enquête impartiale pourraient être la raison pour des accusations quelconques». «En absence d'une telle enquête, toutes les accusations ne sont rien que des insinuations», a estimé le porte-parole. Ces accusations, qualifiées d' «irréalistes» par le président syrien Bachar al-Assad, ont cependant provoqué un tollé sur la scène internationale, Washington et Paris brandissant la menace de frappes en Syrie. L'Occident cherche à épargner «al-Nosra» pour l'instrumentaliser La Russie dispose de preuves confirmant le fait que plusieurs membres de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis cherchent à ménager le Front al-Nosra, branche syrienne du réseau terroriste Al Qaîda qui a changé de nom à plusieurs reprises, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov. «Nos partenaires occidentaux, et avant tout les Etats-Unis, souhaiteraient soustraire al-Nosra aux frappes et le ménager en cas de recours de plus en plus flagrant au plan B, consistant à vouloir renverser le régime de Damas», a indiqué Serguei Lavrov lors d'une visite en Namibie dans le cadre de sa tournée africaine, cité par l'Agence russe Sputnik. M. Lavrov a par le passé plusieurs fois rappelé que le Front al-Nosra, rebaptisé en Front Fateh al Cham, tout comme l'organisation terroriste «Etat islamique» (Daesh/EI), avait été reconnu par l'Onu en tant qu'organisation terroriste. Selon les services de renseignement russe, avec 15 000 éléments, le groupe terroriste Front al-Nosra reste l'un des principaux piliers du terrorisme en Syrie. Moscou veut coordonner les envois d'aide L'armée russe a annoncé mardi des contacts avec les organisations humanitaires internationales en vue de l'envoi, prévu jeudi, d'un prochain convoi d'aide pour la Ghouta orientale en Syrie. Le premier convoi, qui a atteint lundi cette enclave rebelle, a livré 247 tonnes d'aide médicale et de nourriture à Douma, la grande ville de la Ghouta orientale, selon l'armée russe. Après cette opération à Douma, «nous avons discuté avec des responsables des organisations humanitaires internationales des mesures ultérieures visant à mettre en place une coordination pour l'envoi de nouveaux convois humanitaires à la Ghouta orientale, notamment celui qui est prévu jeudi», a déclaré un porte-parole du Centre russe pour la réconciliation des belligérants en Syrie, le général Vladimir Zolotoukhine. Lors de ces discussions, «un accord pour organiser une réunion visant à évoquer en détail tous les souhaits des organisateurs de l'action (humanitaire) a été trouvé», a-t-il précisé, cité par l'agence publique russe RIA Novosti. Lundi soir, l'armée russe a appelé «tous les chefs des groupes armés dans la Ghouta orientale à assurer une sortie sécurisée et sans entrave des civils (...) et la livraison de l'aide humanitaire à la population». «Nous sommes prêts à garantir votre retrait en toute sécurité de la Ghouta orientale, à vous et à vos familles», a souligné le Centre russe pour la réconciliation des belligérants en Syrie dans un communiqué.