Les ateliers consacrés à l'économie ont eu la part du lion de l'attention du leader du parti. Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a passé la nuit d'hier à faire la tournée des ateliers et à les superviser en exhortant ses cadres à émettre des propositions susceptibles d'apporter des solutions aux problèmes posés, notamment dans les domaines qui concernent le volet économique. Ainsi, les ateliers consacrés à l'économie ont eu la part du lion de l'attention du leader du parti qui table sur ces derniers pour enrichir le programme du parti à la mesure des ambitions auxquelles prétend la formation politique. L'atelier traitant de la privatisation et de l'investissement, dirigé par le Dr Nacer Haloua, président de la commission des affaires économiques à l'APN, a été un espace où les intervenants ont pu poser un certain nombre de questionnements concernant les objectifs de la privatisation. Ils ont mis en exergue le retard accumulé dans la concrétisation des opérations de privatisation ainsi que les contraintes auxquelles sont confrontés les investisseurs, qu'ils soient nationaux ou étrangers. Belkhadem en intervenant a exhorté les participants, et particulièrement les experts en économie, d'introduire des propositions concrètes afin de déterminer l'approche la plus adaptée et la plus adéquate afin de servir de feuille de route définissant la politique économique à suivre. La réflexion du Dr Nacer-Eddine Sadi, expert en économie appliquée, a été convié par le secrétaire général à apporter sa contribution. Celle-ci sera d'ailleurs prise en compte par les dirigeants de l'atelier afin de l'intégrer dans les recommandations. Le document intitulé «Eléments de réflexion pour un programme de transition économique et sociale» définit trois axes essentiels : les objectifs et modalités de cette transition, l'évaluation des processus de réformes et d'investissement et enfin les recommandations pour un programme économique et social de transition. L'atelier consacré à la question de la mondialisation, son appréhension quant aux enjeux de la mondialisation qui, selon sa réflexion, représente un défi pour l'Algérie est une arme à double tranchant régissant les rapports entre l'Occident et le pays en voie de développement. «La libéralisation du marché et la mondialisation suggèrent auparavant une stratégie pour le développement avant de devenir, à la faveur des solutions unilatérales, un facteur de marginalisation et d'exclusion», a-t-il développé en termes plus clairs. Devant cette immersion qui s'annonce à couleur grisaille, les Nations unies, explique l'orateur, ont perdu complètement le contrôle et deviennent ainsi «une chambre d'enregistrement des faillites pour le compte des organisations à caractère économique et financier». L'heure est grave, annonça Belkhadem à l'adresse des militants de sa formation. Il a établi que ce nouveau «virus» économique, politique et idéologique, menace aujourd'hui même «la stabilité et l'autorité d'un pays». Pour autant, cette réflexion n'a pas interdit à l'ex-chef de la diplomatie algérienne d'adresser à l'ensemble des experts et professionnels présents un message leur rappelant toute l'importance d'étudier le risque d'un déséquilibre mondial. Il s'agit surtout, disait M.Belkhadem, d'éviter ce qui pourrait favoriser l'inégalité des peuples et la libéralisation anarchique du marché. Le cas Algérie, développe l'orateur, s'engage pour un changement économique et financier répondant aux normes admises. «Nonobstant ce défi auquel l'Algérie est confrontée, la volonté et le changement intérieur s'avèrent aussi une voie inévitable», estime le SG du FLN. En fait, cette couleur du changement a été chantée dans tous les couloirs du parti. Les pays occidentaux ont été pointés du doigt, accusés d'être à l'origine des crises dans lesquelles certains pays se sont embourbés. Sur sa lancée, il a nié le fait que la mondialisation pourrait constituer une solution pour certains problèmes de l'Algérie. Il plaide plutôt pour un dialogue Sud-Nord et une véritable association basée sur l'équilibre et la concertation.