La première tranche de 150 milliards de centimes a été suivie d'une rallonge de l'ordre de 30 milliards de centimes. Est-ce la fin de la longue attente pour le déblocage du lancement de la réalisation d'un hôpital de 60 lits dans la daïra de Bouzeguène, à 65 kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Tout porte à croire que c'est le cas. En effet, après plusieurs années de retard dû à la difficulté du choix du terrain où il devrait être implanté, les travaux de réalisation de l'hôpital de Bouzeguène pourront enfin commencer, après le déblocage de la situation. Pour rappel, les autorités ont convié les citoyens de la région à choisir «démocratiquement» sur quel versant de cette commune l'hôpital devrait être construit mais aucun accord n'avait pu être trouvé à temps, ce qui a engendré le blocage de ce projet pourtant tant souhaité par tous les habitants de cette daïra, située à plus de 65 kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Alors qu'il devait encore une fois être lancé il y a six mois après maintes tentatives d'aboutir à un consensus, les choses ont encore mal tourné. Ce n'est que cette fois-ci qu'une issue, qui satisfait toutes les parties concernées a pu être découverte. La solution a été enfin trouvée suite à une réunion ayant regroupé les différentes parties et les élus des Assemblées populaires communales de la daïra de Bouzeguène, le président de la commission santé et environnement de l'Assemblée populaire de wilaya et les membres des comités de villages... La conclusion de cette rencontre est que le lancement des travaux n'est plus qu'une question de jours. L'entreprise Cosider aura ainsi la tâche de mener, à terme et dans les délais, les travaux de réalisation de l'hôpital en question, a-t-on appris. Les travailleurs de Cosider ont d'ailleurs entrepris, cette semaine, la première étape consistant à acheminer l'ensemble du matériel nécessaire vers le site de ce chantier situé au niveau du lieudit Imoughlawen, à deux kilomètres du chef-lieu de la commune de Bouzeguène. Au total, le projet de l'hôpital de 60 lits de Bouzeguène coûtera à l'Etat 180 milliards de centimes et cette enveloppe financière a déjà été dégagée en deux tranches. La première tranche de 150 milliards de centimes a été suivie d'une rallonge de l'ordre de 30 milliards de centimes. Cet important budget servira à la fois à la réalisation de la structure et à son équipement, rappelle-t-on. Une fois cet hôpital inauguré et mis en service, il permettra de soulager amplement la population de plusieurs communes situées sur le territoire de la daïra de Bouzeguène et de ses environs. Jusque-là, les habitants de cette région devaient se déplacer sur plusieurs dizaines de kilomètres pour se soigner, notamment à l'hôpital d'Azazga ou de Aïn El Hammam, à plus d'une heure de route et parfois même jusqu'au CHU de Tizi Ouzou. En plus de l'indispensable service des urgences, le futur hôpital de Bouzeguène disposera d'un service de pédiatrie, d'une maternité, d'un bloc opératoire, d'un service de chirurgie et d'un service de médecine générale. Il sera doté en outre d'un laboratoire d'analyses médicales et d'imagerie par résonance magnétique (IRM), indique-t-on. Il y a lieu de rappeler enfin que le projet de l'hôpital de Bouzeguène n'est pas le seul à avoir fait l'objet d'un aussi grand retard pour les mêmes raisons, à savoir les oppositions exprimées par les citoyens pour diverses raisons. De nombreux autres projets aussi consistants tardent à voir le jour dans la wilaya de Tizi Ouzou pour les mêmes causes. Un autre exemple: le barrage de Souk N'tleta a été aussi longuement otage du même problème, celui des oppositions exprimées, cette fois-ci, par les familles expropriées.