Tou a pris connaissance des carences enregistrées en matière d'imagerie médicale, de radiologie, de chirurgie, de curiethérapie, de chambres de scanners... La maladie a pris ces dernières années des proportions alarmantes. «30.000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés chaque année.» C'est ce que vient de révéler le ministre de la Santé, lors d'une visite effectuée dimanche soir au Centre Pierre et Marie Curie. Un chiffre, qui d'après certaines estimations, pourrait doubler à partir de 2010. Il s'agissait, en premier lieu pour Amar Tou de justifier l'incapacité des différentes infrastructures, à travers le territoire national de répondre à la forte demande, en matière de soins. Ce qui nécessite la réalisation de nouveaux services et infrastructures hospitalières, à travers le territoire national. Surtout que les patients sont obligés de faire des centaines de kilomètres pour se faire soigner dans les villes du nord, telles Alger, Oran et Constantine. Au cours de son inspection des services du Cpmc, le ministre a constaté de visu, les problèmes auxquels font face les praticiens, qui ont d'ailleurs, saisi l'occasion de la présence du premier responsable du secteur pour lui soumettre leurs doléances. Assailli par les médecins et paramédicaux, le ministre a admis que beaucoup reste à faire pour pallier une situation à la limite de la tragédie. D'autant que le centre Cpmc était confronté, il y a quelques mois, à un manque chronique, en matière de médicaments, d'équipements et de lits. Les spécialistes ont saisi l'occasion pour soulever le problème de la surcharge au niveau du centre dont la capacité d'accueil est de 6000 lits, en comparaison avec ceux d'Oran et de Constantine qui disposent chacun d'une capacité de 3000 lits. Pis, certains services étaient même fermés, en raison du manque de consommables, ce qui fut révélé, il y a quelques semaines par le chef de service d'oncologie, le professeur Kamel Bouzid. Par ailleurs, le ministre s'est enquis des problèmes que rencontre cette structure située au centre hospitalo-universitaire Mustapha Bacha, notamment le manque de spécialistes, de matériel médical adéquat et de médicaments, en vue de lutter contre cette maladie qui ne cesse de croître ces dernières années. M.Tou a pris connaissance des carences enregistrées au niveau des services d'imagerie médicale, de radiologie, de chirurgie, de curiethérapie, de chambres de scanners, de radiothérapie et de chimiothérapie. Il a également inspecté les laboratoires de radiologie, de cancérologie, de physiologie, de mammographie et d'échographie. Le ministre a fait part de sa «satisfaction de la qualité des prestations sanitaires», en dépit de l'insuffisance du matériel médical et du taux élevé d'admissions quotidiennes. Amar Tou a, par ailleurs, souligné les efforts déployés par son département pour la promotion de la santé publique en Algérie, annonçant la réalisation à l'horizon 2007, de huit nouveaux centres pour lutter contre cette maladie. Comme il a mis en relief l'importance de la formation et des stages de recyclage au profit des médecins et des paramédicaux pour l'amélioration de la prise en charge médicale, rappelant que le pays dispose actuellement de 9000 spécialistes. Des prestations sont assurées dans plusieurs spécialités au niveau du centre, notamment la sénologie, la pneumologie, l'hépatologie, la gastro-entérologie, et l'hématologie.