Les partis en lice ont dépêché leurs représentants. Pour clôturer sa campagne électorale officielle portant scrutin de proximité du 24 novembre, les partis en lice ont dépêché leurs représentants à Béjaïa. Le Front de libération nationale a dépêché à Béjaïa le président de l'Assemblée populaire, M.Amar Saâdani, qui a animé hier à la salle bleue un meeting populaire qui fut un succès sur tous les plans. Accompagné de la tête de liste à l'APC, M.Hafid Bouadia et de Alliouat Abderrahmane tête de liste à l'APW et de plusieurs députés. M.Saâdani a fait une entrée très applaudie devant une salle aux couleurs du FLN. Devant une foule des grands jours, M.Saâdani a usé d'un discours porté directement sur les préoccupations des citoyens. «Nous sommes là pour vous proposer un programme de développement et non pour faire de la politique», dira-t-il d'emblée, avant de préciser que «la politique se fait à Alger». «Nous sommes majoritaires dans toutes les Assemblées, nous détenons le pouvoir et nous allons aider nos élus pour développer Béjaïa», dira-t-il avant d'expliquer que «la wilaya de Béjaïa a trop souffert du retard subi par la cause de ceux qu'elle a portés à ses commandes». «Il ne s'agit pas de combler le retard», dit-il, «c'est pourquoi nous vous proposons des hommes qui vont le faire et qui seront comptables devant vous et nous», soutient-il. «J'ai vu partout des bus de la solidarité sauf à Béjaïa», et ce n'est pas le peuple qui les refuse mais les élus qui privent les citoyens au nom d'une opposition au pouvoir. «C'est grave et c'est honteux pour ces gens», tonne-t-il sous les applaudissements fort nourris d'une assistance visiblement acquise. Se faisant plus explicite, M.Saâdani dira: «Ne croyez plus ces gens qui résident au Club des Pins et viennent ici pour critiquer le pouvoir.» «Les élus locaux doivent s'atteler aux règlements des problèmes des citoyens.» Une réplique qui se veut une réponse à ceux qui ont sillonné la wilaya pour critiquer le pouvoir. Faisant un diagnostic de la situation économique et sociale de la wilaya, l'orateur dira que «Béjaïa mérite des gens qui vont se soucier de son avenir, non ceux qui font de la politique sur son dos». «Regardez! lance-t-il dans quel état se trouve la ville qui s'est distinguée par ses hommes et son histoire». Citant l'état des routes, les ordures ménagères qui envahissent la ville, le manque d'eau et d'électricité, M.Saâdani clamera: «C'est une honte!» Sur ce il appellera à voter massivement pour les listes du FLN le jeudi prochain, promettant de revenir ici-même dans cette salle pour fêter la victoire, non du parti mais du peuple qui va enfin renouer avec le développement et la prospérité. Rencontré sur place, M.Aziz Djouihri, membre de la direction nationale a tenu à répondre à Saïd Sadi quant aux accusations portées à tort contre le FLN, «il est en train de justifier son échec annoncé. Quant à nos militants, ils restent derrière nos listes malgré les supposées divergences.» Par ailleurs, le RND a lui aussi fait appel au vice-président du Sénat, M.Seddik Chihab qui a animé une conférence à la Maison de la culture de Béjaïa, Djaballah de son côté a réuni très peu de monde à la salle Amirouche de la même ville. Pour sa première sortie, le parti islamiste a subi un échec tout à fait prévisible eu égard à sa modeste présence dans la région.