L'Union des associations des parents d'élèves de la wilaya d'Alger soutient le mouvement de protestation. Finies les actions isolées. Les six syndicats de l'éducation en l'occurrence le Cnapest, le CLA, le Sete de Béjaïa, le Snte, le Satef et l'Untef qui se sont constitués en coordination intersyndicale de l'éducation depuis le 25 novembre dernier ont décidé de passer à l'action en appelant à une grève générale les 15 et 16 janvier 2006. «La coordination intersyndicale de l'éducation soucieuse de prendre en charge les préoccupations et les aspirations socioprofessionnelles des travailleurs de l'éducation, en concertation en assemblée générale, appelle les travailleurs du secteur, toutes catégories confondues, à observer deux jours de grève le 15 et le 16 janvier», lit-on dans un communiqué envoyé à notre rédaction lequel fait office de préavis de grève. Ces syndicats qui ont fait de leurs préoccupations une cause commune, veulent faire pression au tout début du deuxième trimestre. «Nous sommes ni confédération, ni alliance, ni union, nous sommes une coordination pour aller ensemble vers la même action», nous explique M.Lamdani Ali , chargé de la communication au sein du Cnapest. La tutelle qui, selon eux, a boudé tous leurs appels est interpellée à travers ce préavis de grève à faire aboutir leurs revendications ou du moins ouvrir le dialogue pour arriver à un arrangement avant de durcir davantage le ton et l'action. «La coordination est ouverte à toute forme de négociations avec les pouvoirs publics pour la prise en charge de la plate-forme aux fins d'éviter tout alourdissement du climat social au sein du secteur de l'éducation et dans l'intérêt de nos élèves», mentionne-t-on dans le document. Toutefois, le ministre campe sur ses positions et refuse tout dialogue avec ces syndicats considérés comme étant illégaux. «Benbouzid est entièrement responsable de cette situation que vit le monde de l'éducation», s'acharne M.Lamdani et d'ajouter: «Cette grève nous a été imposée, elle n'a pas été décrétée de bon coeur. Nous ne faisons que réclamer les droits des travailleurs qui vivent actuellement dans la précarité.» Il semble que faire cavalier seul pour mener des actions syndicales n'a pu aboutir à un quelconque résultat, ce qui a poussé ces syndicats à adopter une nouvelle stratégie qui a pour logique: s'unir pour constituer une force et faire aboutir les revendications sans perdre plus de temps. Ces revendications consistent principalement en l'augmentation des salaires de toutes les catégories des travailleurs de l'éducation, la promulgation du statut particulier des travailleurs de ce secteur dans le cadre du statut de la Fonction publique, attribution de la retraite à 100% et enfin la protection du libre exercice de l'activité syndicale et droit de grève. Selon le porte-parole du CLA, la tutelle est à l'origine de cette montée au créneau des syndicats du moment qu'elle ne cesse de les négliger alors qu'elle s'apprête à achever un grand chantier de réformes. Ce n'est pas tout, les revendications des syndicats qui datent depuis maintenant des années, explique M.Osman, n'ont toujours pas connu d'aboutissement de la part du ministère de l'Education, lequel continue à faire la sourde oreille. Toutefois, insiste le SG du CLA, cette contestation n'a qu'un seul objectif: réhabiliter le statut de l'enseignant en particulier et de l'école algérienne en général. D'ailleurs le choix de la date du débrayage a été fait de façon à ne pas perturber les examens du premier semestre. Pour sa part, le représentant de l'Union des associations des parents d'élèves de la wilaya d'Alger, M.Mébarki, estime que cette grève est tout à fait légitime du moment que la tutelle ne donne aucune considération aux véritables représentants des travailleurs de ce secteur.