Tout en continuant de siéger au sein de l'APN, certains députés se revendiquent du combat populaire. Pourtant, ils ne sont pas sans savoir que la démission n'est effective qu'une fois entérinée par les instances habilitées. Ali Laskri, coordinateur de l'instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS), a déposé, hier, sa démission au bureau de l'APN. Le député de Boumerdès, «a officiellement déposé sa démission auprès du président de l'APN», annonce le parti dans un communiqué. Une démarche qui intervient, rappelons-le, à la suite de la décision prise par la direction nationale du parti de retirer tous ses parlementaires des deux chambres. Laskri a sûrement voulu convaincre par son geste, les autres parlementaires à faire de même. Cependant, il ne semble pas avoir réussi puisqu'il reste, pour l'instant, le seul à traduire la décision en acte. Aucun autre parlementaire ne l'a suivi. Rappelons à ce propos, que les députés du FFS avaient rejeté la décision prise par la direction, estimant que la démission est une décision «individuelle». Plusieurs autres élus de la chambre basse ont également fait dans l'effet d'annonce sans réellement mettre à exécution leur menace de se retirer de l'APN. Il y a lieu de rappeler que l'ancien ministre de l'Agriculture, Sid Ahmed Ferroukhi avait lui aussi annoncé sur sa page facebook, sa démission de l'APN et du FLN, en signe de solidarité avec le peuple algérien. «Alors que nous vivons depuis ces derniers jours des moments exceptionnels, dans notre pays, notre devoir est d'entendre, d'écouter et de nous imprégner d'une grande sagesse pour accompagner ce mouvement social important pour l'avenir de notre pays», avait écrit le député dans l'introduction de sa lettre. Juste avant lui, Khaled Tazaghart, le député de Béjaïa, élu sur une liste du Front El Moustakbal, aux législatives de 2017, avant de quitter le parti de Abdelaziz Belaïd et continuer à siéger à l'APN en tant que député indépendant, avait également annoncé sa démission en affirmant «mon camp est dans la société, dans son avenir et dans son devenir». Plusieurs autres députés, appartenant à six groupes parlementaires se sont retirés, la semaine dernière, d'une séance plénière de l'APN pour protester contre le cinquième mandat du président sortant, Abdelaziz Bouteflika. Il s'agit des députés du FFS, du RCD, du MSP, du PT, du Front El Moustakbal et du mouvement El Bina. Ces contestataires se sont concertés pour un éventuel retrait collectif. Mais les députés ne sont pas allés au-delà de la concertation. Ainsi donc, tout en continuant de siéger au sein de l'APN, ce qui revient à la crédibiliser alors que cette institution est décriée par le peuple, certains députés se revendiquent du combat populaire. Pourtant, ils ne sont pas sans savoir que la démission n'est effective qu'une fois entérinée par les instances habilitées. BOUIRA LA DEPUTEE ANR DEMISSIONNE Dans un communiqué adressé à la presse locale, la députée ANR Si Naceur Farida annonce sa démission des rangs de ce parti. La députée motive sa décision en se référant aux propos tenus par le secrétaire général du parti Belkacem Salhi, dans une émission diffusée sur Echourouk News. La députée qualifie clairement les propos du secrétaire général «d'allégations critiquant la volonté populaire exprimée depuis le 22 février dernier».