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L'inexorable mutation de la politique étrangère turque
Derrière les S-400 russes
Publié dans L'Expression le 15 - 07 - 2019

Voilà trois ans déjà que la Turquie du président Recep Tayyip Erdogan connaît des turbulences dans ses relations avec le partenaire traditionnel que sont les Etats-Unis. Bien avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, les premiers couacs avaient déjà eu lieu, suite au soutien que Washington assure aux Kurdes de Syrie, leur apportant armes et formation dans leur engagement de supplétifs contre les combattants de Daesh. Il se trouve que les milices kurdes des YPG, elles-mêmes relevant d'une organisation plus large pompeusement baptisée Forces démocratiques syriennes (FDS) ambitionne d'instaurer une sorte de Kurdistan autonome au nord de la Syrie, compte tenu des liens plus que probables noués avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation terroriste qui lutte contre l'armée turque depuis près de 20 ans. Le scénario d'une conjonction des ambitions territoriales kurdes en Irak, où le territoire est déjà autonome et où a eu lieu en 2017 un référendum en vue de proclamer l'indépendance, opération étouffée dans l'œuf par l'armée irakienne, mais aussi en Syrie et inéluctablement en Turquie a de quoi donner des sueurs froides aux dirigeants turcs et à leur tête le président Erdogan.
Conscient du jeu trouble, pour ne pas dire double, des Américains, celui-ci a progressivement modulé sa stratégie dans la région. Après avoir soutenu les groupes rebelles et tenté d'activer la chute du régime syrien entre 2011 et 2014, il a changé le fusil d'épaule en prenant part au processus d'Astana, aux côtés de la Russie et de l'Iran, laissant entendre en filigrane que le départ du président Bachar al Assad ne figure plus dans les priorités de la Turquie. Celle-ci continue à représenter les « intérêts » des groupes rebelles, y compris ceux qui sont sous la coupe de Hayat Tahrir al Shem, alias al Nosra, branche syrienne d'al Qaïda et c'est d'ailleurs Erdogan en personne qui a mis tout son poids dans la balance pour sauver ces groupes rebelles et terroristes présents à Idlib au moment où Damas allait lancer une offensive d'envergure pour les éliminer. Non content du refus des présidents Poutine et Rohani de temporiser davantage, il est revenu à la charge en se rendant à Sotchi pour convaincre son homologue russe de surseoir à ce que l'ONU qualifiait déjà de catastrophe humanitaire majeure. Entre-temps, l'armée turque avait fait route, plusieurs mois auparavant, au nord de la Syrie pour mettre fin aux ambitions kurdes en s'emparant des villes de Manbij et de Kobane, notamment. Au sortir d'un entretien à Washington, Trump et Erdogan ont relativisé fin 2018 leur différend sur la question le président américain affirmant même qu'il allait retirer tous les soldats américains encore présents en Syrie, environ 5000 en renfort des FDS-YPG.
La vive réaction du Pentagone et des puissances alliées (France, Royaume- Uni) le contraindra à faire machine arrière, et pour cela aussi la Turquie n'a pas eu d'autre choix que d'en tirer les conséquences.
Ainsi, s'explique le lent mais inexorable rapprochement de la Turquie du président Erdogan avec la Russie du président Poutine et la détermination d'Ankara à acquérir les fameux S400 malgré les mises en garde américaines assorties de menaces de sanctions. De rupture en rupture, sa stratégie feutrée a consisté à soutenir fermement le Venezuela de Nicolas Maduro et la Corée du Nord de Kim Jong Un tout en affichant une relation cordiale avec la République islamique d'Iran. Au lendemain de l'affaire Khashoggi, ce journaliste saoudien cruellement exécuté dans les locaux du consulat de son pays à Istanbul, Ankara a multiplié les pressions à l'égard de l'Arabie saoudite pour exiger l'extradition des véritables responsables du meurtre, passant outre les considérations de l'administration Trump encline à dédouaner les responsables saoudiens. Et plus récemment, le rôle obscur mais conséquent de la Turquie en Libye pour con-trer les velléités émiraties et saoudiennes portées par le soutien de Trump au général à la retraite Khalifa Haftar confirme la complexité de la politique étrangère d'Ankara de plus en plus distante de celle menée par les Etats-Unis.


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