Ce qui se passe sur nos plages est inadmissible. Incompréhensible... L'incivisme revient à la charge et nos plages sont inondées d'ordures et de poubelles. Le décor est désolant et révoltant à la fois. La plage qui devrait être synonyme de vacances et un lieu de loisirs où l'on peut se reposer et passer de bons moments, est malheureusement devenue un dépotoir. À qui revient la responsabilité de ce désastre? Aux estivants qui laissent les plages dans un état lamentable ou aux pouvoirs publics qui ne nettoient pas constamment les lieux. Visiblement, la responsabilité est partagée entre les deux parties. Le manque d'organisation complique davantage la situation et les estivants sont livrés à eux-mêmes, font ce qu'ils veulent, là où ils veulent. Depuis l'ouverture des plages, des vidéos et des images choquantes circulent sur les réseaux sociaux. Les cris de détresse et les messages de colère sont unanimes. «C'est la défaillance de l'Etat, qui est à tous les niveaux, qui entretient et nourrit le mauvais comportement des citoyens... il n'y aurait pas de mauvais élèves s'il n'y avait pas de mauvais enseignants», commente un des internautes, en colère. «Cette apparence obscure relève de notre misère intellectuelle et mentale qui plombe la vie en société et exige une rapide analyse des comportements pour comprendre qui est qui, de la bête ou de l'homme et prendre les mesures qui s'imposent», souligne un autre internaute sur sa page facebook... Pour le même internaute, les collectivités locales étant aux abonnés absents, sont les principaux responsables de cette désolante situation. «Ne pas réagir face à une telle scène de désolation revient à dire que nous sommes atteints d'un état d'amorphisme collectif», regrette un autre jeune, en contestant cette situation qui est, selon lui, «un mal-être, mais le traduire par un tel manque de civisme, est incompréhensible». Le mal est ancré et profond, non seulement les jeunes ne sont pas sensibilisés aux questions environnementales, mais ils développent des comportements extrêmement anti-écologiques et anti-civiques. La situation des plages ne cesse de faire polémique et de susciter le mécontentement des Algériens. Il faut dire que nos plages ne font pas exception du reste du pays, où les sacs en plastique, les bouteilles en verre, les canettes, les mégots et les boîtes d'emballage sont présents à perte de vue. Face au désastre, le tri à la source, l'installation et la mise en place d'usines de traitement, et de recyclage des déchets sont devenus plus qu'un besoin vital et incontournable pour minimiser l'impact néfaste des ordures jetées sur nos plages et dans nos rues, à n'importe quelle heure et n'importe où! La pollution, qui envahit nos villes, doit être éradiquée! Il est temps que les collectivités et les associations jouent leur rôle dans la prévention, notamment sur le fait qu'il n'existe aucune collaboration entre les pouvoirs publics et la société civile.