Le rythme des préparatifs aux élections législatives, s'accélère. Ainsi, durant le week-end, plusieurs formations politiques ont sillonné le pays dans le but de resserrer leurs rangs, précisant leurs positions, leur engagement et leur adhésion au processus électoral, alors que les anciens «grands partis», en l'occurrence le FLN et le RND croulent actuellement sous le poids des actions de redressement et de remise en cause de leurs directions. Une configuration qui pourrait donner un précieux avantage aux listes des indépendants. Cela étant, les partis du courant islamiste consolident leurs positions et appellent à une forte participation. Dans ce sens, le président du Mouvement El Bina a tenu à exprimer clairement la vision de sa formation, indiquant que «les prochaines élections législatives constituent un pas dans le bon sens, pour sécuriser le processus des réformes et concrétiser le changement escompté. L'édification des institutions légitimes dans le pays et sa protection contre la fraude et la manipulation constituent une bonne démarche et une politique judicieuse afin de réaliser le changement escompté». Par ailleurs, Bengrina a appelé au renforcement du font interne, précisant que «l'Algérie, qui traverse une étape difficile est ciblée par des complots ourdis par les résidus de la «issaba» et les relais de l'ancien occupant, en vue de déstabiliser le pays, d'où l'impératif de s'unir pour sortir le pays de la crise». Pour sa part, le président du Mouvement El Islah, Filali Ghouini, qui avait clairement affiché une position de rejet à l'option d'une période de transition, expliquant que «la participation de son parti aux prochaines législatives sera efficace et sa formation politique ne ménagera aucun effort pour la réussite de ce rendez-vous». Dans cet ordre d'idées, Filali Ghouini a exhorté les partis politiques à «une large participation aux prochaines échéances, en adoptant un discours qui resserre les rangs et préserve l'unité nationale. Les portes du parti sont ouvertes aux représentants de la société civile pour leur candidature aux législatives, fustigeant la profusion des listes d'indépendants, à même de disperser la base électorale».Sur la même lancée, le président du MSP confirme la position de son parti, en insistant sur «le respect de la volonté populaire, par la tenue d'élections honnêtes et transparentes, qui permettra au pays de lutter contre de multiples fléaux, comme la corruption, notamment les effets des tentatives de fraude et de création d'une classe politique d'en haut, comme cela se produisait à chaque fois, qualifiant cela comme une dangereuse aventure et une trahison envers le pays pouvant conduire, selon lui, à son effondrement».. De son côté, le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a annoncé samedi dernier que «le conseil consultatif national (madjles choura) était le seul habilité à trancher la question de la participation ou pas, du parti aux prochaines législatives. Les organes du parti décideront de la participation ou non du FJD aux prochaines législatives, mettant en avant l'impératif de la participation à ce rendez-vous électoral pour surveiller l'action du pouvoir». Réaffirmant son adhésion au processus électoral, Djaballah rappelle la position de sa formation, en soulignant que «la participation du FJD à ces élections est un devoir, en ce sens qu'elle permettra au parti de poursuivre son militantisme et contribuer à la présentation de solutions; le fait d'assimiler cette participation à un plébiscite du régime ou une sorte de co-gouvernance était faux». Une mise en garde qui a toujours collé à la position du FJD, et qui s'alimente des constats d' irrégularité et de retards enregistrés dans certaines wilayas, en matière de légalisation des candidatures. Pour le dernier-né de la scène politique, en l'occurrence, le parti «Alliance des nationalistes démocrates», dont l'annonce de création a été faite, samedi, par son secrétaire général Benbouzid, «face à la situation prévalant actuellement à l'échelle mondiale, induite par la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus, tous les pays, y compris l'Algérie, sont appelés à mobiliser leurs capacités humaines et matérielles pour relever les défis, notamment dans les domaines économique et politique, afin de pouvoir opérer un changement radical dans tous les domaines».