Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a affirmé, vendredi à Alger, que le conseil consultatif national (Choura) était le seul habilité à trancher la question de la participation ou pas du parti aux prochaines législatives. S'exprimant à l'ouverture de la session ordinaire du conseil consultatif national, M. Djaballah a indiqué que les organes du parti décideront de la participation ou pas du FJD aux prochaines législatives, mettant en avant l'impérative participation à ce rendez-vous électoral pour "surveiller l'action du pouvoir". Pour M. Djaballah, la participation du FJD à ces élections est "un devoir", en ce sens qu'elle permettra au parti de poursuivre son militantisme et de contribuer à la présentation de solutions, ajoutant que le fait d'assimiler cette participation à un plébiscite du régime ou à une sorte de co-gouvernance était faux. Affirmant que sa formation politique œuvrait à "opérer le changement par l'action politique officielle et publique", M. Djaballah a soutenu que le FJD aspirait à parvenir au pouvoir par le biais des élections et grâce à la confiance du citoyen, et ce, en concrétisation des principes du parti qui visent à "protéger les constantes nationales et opérer une réforme politique globale". Il a mis en avant, à cet égard, les efforts consentis par les députés du FJD durant le dernier mandat parlementaire. La position du FJD concernant la participation aux législatives du 12 juin prochain devra être connue ce soir au terme de la clôture des travaux de la session ordinaire du conseil consultatif du parti. En attendant la position du FJD, plusieurs formations d'obédience islamiste ont décidé de participer aux prochaines élections, à l'image d'Ennahda, d'El-Bina de Bengrina ou encore du MSP d'Abderrezak Makri. Mais à l'inverse des rendez-vous électoraux par le passé, les partis islamistes partent en rangs dispersés.