Le 12 juin est une halte politique porteuse d'un sens dépassant l'acte électoral en soi. C'est une halte pour resituer les enjeux et déterminer les priorités quant à la consécration de l'Etat national dans son expression démocratique et sociale. Il est impératif que le nouveau cours soit corroboré par des mesures décisives à même de rompre avec l'ancienne culture politique faite d'allégeance et de coteries. Le 12 juin est une occasion pour réviser l'expérience politique qui était à l'origine de la crise profonde qui a frappé de plein fouet les institutions de l'Etat. C'est la raison pour laquelle les législatives anticipées se distinguent par rapport aux élections précédentes, de par l'enjeu qui se dresse et les priorités qui se présentent avec acuité dans la perspective de rendre à l'Algérie son aura et son autorité qui a été écornée par des pratiques le moins que l'on puisse dire destructrices des valeurs inhérentes à la culture de l'Etat. Le vote est incontournable, même si certains essayent de vendre aux Algériens et aux Algériennes une certaine conception biscornue et anachronique du suffrage universel conçu et entretenu à leur guise et en fonction de leur fantasmagorie morbide. Ce qu'il faut retenir de ce rendez-vous qui n'est pas comme les autres, c'est la particularité du contexte et de l'enjeu politique à la fois. Ce contexte impose à lui seul la nécessité de la mobilisation autour de l'Etat national et les menaces réelles qui le guettent avec force. C'est là la particularité de l'acte de voter, c'est une manière de couper la route aux ennemis de la patrie qui attendent aux aguets dans l'espoir de saisir l'opportunité visant imposer la mainmise et le diktat sur le pays et le transformer en une entité dominée par les puissances aux visées néocolonialistes. C'est cette lecture qui doit guider les Algériens et les Algériennes dans leur quête de la stabilité, la sécurité et le développement. Le rendez-vous du 12 juin est un engagement politique qui consacrera une nouvelle étape et une nouvelle page dans les annales politiques de l'Algérie. C'est l'enjeu de la sauvegarde et de la consolidation des institutions de l'Etat pour bien se préparer aux véritables batailles au plan économique et social. C'est là où réside la particularité et la nuance par rapport aux autres élections et joutes précédentes. Cette élection législative se démarque par sa caractéristique du fait qu'elle s'exprime comme exigence stratégique et vitale de par ce qui caractérise le pays et ses frontières comme dangers et risques dans le cadre d'une géopolitique des plus menaçantes et bellicistes. De ce point de vue, il faut se mettre dans le contexte pour resituer les véritables priorités pour un Etat qui a failli plonger dans les abysses de la dislocation et du démembrement quasi certains. S'impliquer dans le processus en cours, ce n'est pas un choix fortuit ou une démarche justifiée par le simple fait d'avoir un avis ou une lecture de la situation et de la conjoncture. C'est surtout l'urgence face aux évolutions qui vont dans le sens de la course effrénée de certaines forces impérialistes aidées en cela par des nébuleuses qui assurent le relais desdites officines étrangères pour achever ce qui reste comme matrice de l'Etat national et de son Armée nationale et populaire. C'est à ce niveau de l'appréciation du processus politique que la démarcation doit se faire. C'est-à-dire qu'il faut barrer la route aux aventuriers et aux mercenaires qui cherchent à noyer le pays dans le processus de déstabilisation et d'instabilité cher aux «printanistes» et à leur théorie du «chaos constructif». Le rendez-vous du 12 juin se présente comme un ultime sursaut mobilisateur des forces vives pour se dresser comme un front interne soudé et compact contre toutes les velléités interventionnistes et guerrières de certaines puissances étrangères au passé colonial et au présent fait de provocations néocolonialistes.