Le président tunisien, Kaïs Saïed a présidé, jeudi, au Palais de Carthage, le premier Conseil des ministres du gouvernement Najla Bouden, indique un communiqué de la présidence, cité par l'agence de presse TAP. «Kaïs Saïed a mis l'accent sur la continuité du fonctionnement normal des institutions de l'Etat, appelant tous les responsables à redoubler d'efforts afin de relever les défis auxquels le pays est confronté et mettre un terme aux dépassements, conformément à la volonté du peuple tunisien», précise la même source. «La Tunisie est un Etat libre et indépendant qui n'admet aucune ingérence étrangère dans ses affaires internes», a-t-il insisté, soulignant qu'il est «hors de question que sa souveraineté fasse l'objet de négociations». Le président tunisien a indiqué que «la dignité du peuple tunisien est au dessus de toute autre considération», appelant à ouvrir une enquête sur les tentatives de comploter contre la sécurité intérieure et extérieure de la Tunisie. Il a, en outre, indiqué que les avantages accordés aux personnes ayant sollicité des parties étrangères pour porter atteinte aux intérêts du pays seront retirés. Le président Saïed a réaffirmé son attachement aux principes de la démocratie et de la liberté ainsi que son engagement à bâtir une «véritable» démocratie, faisant savoir qu'un dialogue «différent des précédents» sera incessamment lancé. Le président tunisien Kaïs Saïed s'en est pris à un de ces prédécesseurs sans le nommer, l'accusant de «comploter» contre la sûreté de l'Etat en faisant appel au soutien de pays étrangers, ont également rapporté jeudi des médias locaux.»La Tunisie est un Etat libre et indépendant et il n'est pas question de s'ingérer dans ses affaires (..). Notre souveraineté passe avant tout, notre dignité passe avant tout», a martelé le président Saïed à l'ouverture du premier conseil des ministres depuis la formation lundi d'un nouveau gouvernement. «Pas question de comploter contre la sûreté de la Tunisie (...), nous n'acceptons pas que notre souveraineté soit mise sur la table des négociations avec l'étranger», a-t-il ajouté, en faisant allusion à l'ancien président Moncef Marzouki, sans le citer nommément.» Il (Moncef Marzouki) figure parmi les ennemis de la Tunisie et il n'est pas question qu'il continue à bénéficier de cet avantage et de faire le tour des capitales (...) pour porter atteinte aux intérêts de la Tunisie», a dit M. Saïed.