La baisse du niveau de vie et la hausse vertigineuse de tous les produits de consommation feront l'objet d'un examen par le Conseil des ministres, aujourd'hui. Abdelmadjid Tebboune qui présidera cette réunion, se penchera personnellement sur cette question, afin de donner des instructions fermes pour un approvisionnement suffisant du marché national en consommables. Il s'enquerra également des questions liées à la vie quotidienne du citoyen, dont son alimentation en eau durant cette dure période de sécheresse. Le président, qui a toujours affirmé que les préoccupations du simple citoyen étaient au centre de ses priorités, veillera donc lors de ce Conseil des ministres, à ce que son gouvernement travaille d'arrache-pied pour atténuer les effets de l'inflation et trouver les solutions idoines à même de garantir aux familles algériennes la stabilité des opérations d'approvisionnement et de contrer la spéculation et le monopole. Un impératif surtout à l'approche du mois de Ramadhan. Des mesures ont déjà été prises avec la criminalisation de la spéculation, le plafonnement des prix de certains produits de large consommation, comme l'huile et dernièrement la menace de sanction contre les producteurs de pomme de terre qui refusent de procéder au ramassage. Cela a certes eu des effets positifs sur le quotidien des citoyens mais ces derniers aspirent à plus. Car l'Algérie, à l'instar des pays du monde entier, trouve des difficultés à relancer son économie, plombée par la pandémie de Covid-19. Ce qui s'est répercuté négativement sur une partie de la population. L'Etat qui continue d'être aux côtés des citoyens en prévoyant des sommes colossales pour les transferts sociaux, devra cependant solliciter le génie de ses responsables pour trouver des solutions rapides et durables permettant d'endiguer la crise à ses débuts. À court terme, il devra prendre les décisions idoines permettant de faire baisser les prix des produits de large consommation. Comme celle qui vient d'être prise et qui a permis une baisse de 50% des pâtes. En fait, il ne s'agit que d'un retour au prix initial après les dernières augmentations qui avaient angoissé les consommateurs. Le gouvernement, en août 2020, avait annoncé que seules les quantités de blé tendre destinées à la production des farines courantes réservées aux boulangeries, aux collectivités et aux ménages, étaient cédées par l'Oaic aux minoteries par référence au prix de cession réglementé (subventionné). Le blé destiné aux autres types de farines sont cédées par l'Oaic aux minoteries par référence à leur prix non subventionné. Autrement dit, le blé vendu par l'Oaic aux minoteries et qui est transformé en pâtes alimentaires n'était plus subventionné par l'Etat. Les producteurs, eux, n'ont pas tardé à faire répercuter la hausse du blé sur le consommateur. Selon le président de l'association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, la baisse enregistrée est due au fait que le blé des pâtes est à nouveau cédé au prix subventionné. Une décision éclairée prise par les responsables en cette période de crise. D'autres baisses devraient suivre afin de permettre aux familles algériennes de faire face à un quotidien de plus en plus rude.