C'est à la suite du 7e congrès de médecine d'urgence et de catastrophe qui vient d'avoir lieu à Alger, à la Maison de la culture de Kouba et qui a réuni des sommités mondiales de la médecine d'urgence que la Protection civile algérienne a procédé hier à une démonstration spectaculaire où elle a fait montre d'un dispositif d'intervention complet notamment sur le plan de l'évacuation des victimes et leur assistance médicale jusqu'à l'ultime stade de secours. Les manoeuvres ont également été supervisées par le docteur Boubzari, directeur du secours médicalisé et non moins chirurgien responsable des urgences au CHU Mustapha d'Alger. La démonstration «grandeur nature» à laquelle participait également le docteur Brouri de la Protection civile, confirme encore une fois l'excellent rapport qui unit le système de santé national à la Protection civile. Aux démonstrations, assistaient des représentants d'organismes médicaux internationaux dont des Américains, des Egyptiens et autres Libanais, venus s'enquérir du savoir-faire acquis par les éléments de Lahbiri, mais aussi les spécialistes algériens de la médecine de catastrophe qui ont glané de précieux enseignements tout au long de ces dernières années qu'aura vécues notre pays, années, rappelons-le, émaillées, hélas, d'événements douloureux mais qui auront permis au corps des pompiers et aux blouses blanches de faire leurs armes dans les pires conditions d'assistance humanitaire. Le plus récent en date n'étant autre que le terrible séisme de Boumerdès qui a fait plus de 3000 morts. «Nous avons besoin de cette expérience algérienne rare», note monsieur Khater Yahia, professeur d'anesthésie et représentant l'Egypte. Qui a évoqué l'imminente installation d'un institut arabe de la médecine d'urgence qui aura son siège, selon toute vraisemblance dans la capitale algérienne. Notre interlocuteur poursuit en disant que la médecine a réussi là où la politique a échoué à savoir la réalisation d'un consensus arabe autour d'une même charte fédérant la médecine d'urgence arabe et l'expérience qui lui est afférente. Ce 7e congrès d'Alger, le plus grand congrès médical dans les annales de la médecine arabe et algérienne, relève-t-on, est à ce titre très éloquent puisqu'il aura réuni plus de 1100 participants, 200 conférenciers avec plus de 450 communications où les expériences de nombreux pays ont été confrontées.Les manoeuvres de secours ont donc eu lieu dans la matinée d'hier, durant plus de deux heures, au Centre d'intervention et de formation «Badjoudj Mehdi» de Dar El Beïda, Alger. Les hommes de la Protection civile étaient alors les acteurs de manoeuvres menées avec grand art et renseignaient, on ne peut mieux, sur la capacité de réaction aux plus grandes sollicitations qu'induiraient des sinistres majeurs que notre pays risque de connaître. Rappelons que la Protection civile vient d'effectuer des manoeuvres de simulation de même type à Béjaïa et à Batna. Elle s'apprête à en réaliser une autre à Oran, dénommée Tel Bahr, et dont le thème est lié au risque de la pollution marine. Depuis le début de l'été, quelque trois feux de forêts ont été signalés par la Protection civile, alors que pour la surveillance des baignades, pas moins de trois mille agents ont été déployés sur les plages. 20% de l'effectif de surveillance des baignades sont des saisonniers reconnaissables à leur T-shirt rouge. Alors que les agents professionnels de la Protection civile seront vêtus, eux, de T-shirt jaunes. A ce jour les cinq noyades recensées entre Béjaïa, Alger et Oran ont toutes eu lieu dans des plages non surveillées.