Il y a également une vingtaine de maisons d'édition qui contribuent de leur côté à la réussite de cet événement culturel qui est à sa troisième édition et qui est organisé par des passionnés du livre et de la littérature mais aussi de la culture et de la langue amazighes. Cette nouvelle édition qui s'étalera jusqu'à ce soir, a été lancée en présence de Djilali Doumi, wali de Tizi Ouzou. La maison de jeunes des Frères Houacine Mohand Amokrane et Boukhalfa a été donc un carrefour pour les auteurs, qu'ils soient romanciers, poètes, essayistes ou dramaturges. Le programme de ce salon du livre a été une aubaine pour différents auteurs d'exposer à la vente leurs nouveautés, notamment en matière de production livresque d'expression amazighophone. Ce qui a caractérisé cette édition, c'est la hausse remarquable du nombre de livres en tamazight, tous genres confondus. Les visiteurs ont pu découvrir la plus jeune romancière d'expression amazighe. Il s'agit de Liza Serik qui vient de publier, à l'âge de 19 ans son premier roman en langue amazighe, intitulé: «Tasfift tessefsi tussaft». Le salon du livre de Ouacif a été une opportunité pour cette jeune romancière de rencontrer des lecteurs mais aussi d'autres auteurs dans la même langue, avec lesquels des échanges fructueux ont pu avoir lieu. Cette jeune romancière a été encouragée par l'ensemble de ses confrères aînés qui ont salué en elle le fait qu'elle ait réussi à rédiger un roman entièrement écrit en tamazight à un si jeune âge. Un véritable exploit, faut-il le rappeler. Le Salon du livre de Ouacif est une véritable tribune pour la littérature amazighe. On a vu la présence d'un nombre très élevé d'auteurs amazighophone mais aussi d'universitaires spécialisés dans le domaine de la langue amazighe, à l'instar de Saïd Chemakh et Mohand Akli Salhi, mais aussi de Takfarinas Nait Chabane... Les visiteurs ont pu également découvrir les maisons d'édition spécialisées dans le livre d'expression amazighe à l'instar de Imal édition, Talsa, Imtidad, Tamagit ainsi que d'autres maisons d'édition qui publient dans plusieurs langues, mais qui consacrent une place non négligeable au livre d'expression amazighe à l'instar des éditions Achab, El Amel, L'odyssée, La pensée, L'odyssée, etc. On a noté la présence de maisons d'édition comme Barzakh, Casbah, Frantz Fanon, Apic, Koukou... Les organisateurs ont réussi à mettre en place un programme de conférence très intéressant et sans aucun doute, la belle surprise n'est autre que la communication avec le romancier amazighophone Aomar Oulamara, auteur notamment de «Agadir n Roma», «Akin i wedrar», «Tasdarit», «Timlilit di 62», «Tagara n Yugurten»«Omaha Beach»... Aomar Oulamara est en outre l'auteur du récit historique du Moudjahid Messaoud Oulamara, écrit en langue amazighe et intitulé: «Ibardan n Tissas». Bien qu'il soit dédié au livre d'expression amazigh, une place considérable a été réservée aux livres écrits dans d'autres langues.