Les personnes concernées par cette mesure sont estimées entre 200.000 à 300.000 allocataires. Une revalorisation des allocations de retraite selon un barème qui sera étudié pour fixer le niveau de relèvement est prévue prochainement. «Un texte réglementaire est en phase de préparation pour un relèvement des allocations de retraite qui sont inférieures au minimum légal de la sécurité sociale (75% du Snmg)». Les personnes concernées par cette mesure et dont le nombre est estimé entre 200.000 à 300.000 allocataires perçoivent, actuellement, une allocation de retraite inférieure à 7500DA. Il s'agit de personnes qui ont très peu travaillé, alors qu'elles ont atteint l'âge limite de la retraite et se retrouvent avec une allocation dérisoire. La décision du ministère du Travail intervient au lendemain d'une sortie très remarquée de la Fédération nationale des travailleurs retraités (Fntr). Celle-ci entend organiser une journée de protestation le 11 octobre prochain. M.Azzi, président de la Fntr, estime que la dernière décision de la CNR qui a reconnu que les retraites proportionnelles et les retraites sans conditions d'âge sont exclues du bénéfice des mesures présidentielles, donne donc raison à cette catégorie de travailleurs retraités de réagir. Ils sont environ 80% de retraités, dont la pension est liée au Snmg. Ces derniers vivent, en fait, une dégradation du pouvoir d'achat car la majorité d'entre eux ont, à leur charge, leurs enfants chômeurs. La Fntr avance, également, une série de recommandations émises lors de la dernière réunion de son secrétariat national, entre autres, la baisse de l'impôt sur le revenu global, pour relever «un peu» le pouvoir d'achat des retraités, sans pour autant mettre en péril le système de retraite. Pourtant, ce système a été critiqué dans un récent rapport de la Banque mondiale, qui a lancé un avertissement à l'Algérie pour qu'elle accélère la réforme de ce dernier, jugé très mauvais. En effet, 60% des actifs algériens ne payent pas de cotisations. C'est dire qu'en cas de grave crise pétrolière, il y a risque de grave crise sociale dans notre pays. «Tous les pays ont des systèmes de retraites liés aux revenus, financés par répartition et qui datent de la fin des années 1960 et du début des années 1970». Ce qui a pour conséquence directe de ne plus être conformes aux réalités sociales. Aussi, l'ensemble de ces pays ont une population relativement jeune et son vieillissement futur aggravera la situation si les systèmes de retraites n'ont pas, auparavant, résolu certains problèmes, estime la Banque dans son rapport.