Les épisodes liés aux différentes affaires de l'ex-wali d'El Tarf, ne semblent pas encore révéler tous leurs secrets, selon toute vraisemblance, suite aux différents scandales et soubresauts qu'a connus El Tarf ces derniers mois, causés par plusieurs affaires de corruption et de dilapidation de deniers publics. Un vrai scandale, rappelons-le, qui a nécessité plus de six mois d'enquête, les services de la présidence de la République, la cour d'Annaba, le tribunal d'El Tarf, aussi bien les procureurs que magistrats ainsi que les services spécialisés de la Gendarmerie nationale, ont travaillé d'arrache-pied pour passer au peigne fin ce dossier qui exhale de forts relents de soufre. Une enquête exhaustive d'un semestre a suffi pour que l'opinion publique découvre, un peu stupéfaite, que «le ver est dans le fruit», qu'à la tête de ce trafic de corruption, passation de marché contraire à la réglementation, surfacturation, se trouve l'ex-premier responsable de la wilaya d'El Tarf, limogé par le président de la République en début de la semaine dernière. Il faut dire que, par cet acte, le premier magistrat du pays veut «nettoyer les écuries d'Augias» ce qui va faire grincer pas mal de dents, et il est tout à fait clair que ce dossier ne semble pas encore fini, les affaires éclatant l'une après l'autre et chaque jour apporte son lot. Ce commis de l'Etat, objet d'instruction près la Cour suprême au même titre que d'autres personnes accusées dans des affaires de malversation, on ne peut mieux dire, les choses semblent se précipiter avec la mise sous mandat de dépôt de l'ex-Dlep de la wilaya d'El Tarf, ces derniers jours et la mise sous contrôle judiciaire d'autres personnes mêlées de près ou de loin aux différents dossiers que les enquêteurs ont eu à éplucher pendant six mois. Par ailleurs, et toujours dans le scandale qui a éclaboussé la vie ordinaire dans cette wilaya, cinq personnes parmi les membres de la commission des marchés ayant assisté à l'ouverture des plis puis à l'attribution du marché des équipements scolaires en 2003, ont été convoquées ces jours-ci pour comparaître devant le juge en charge du dossier près le tribunal d'El Tarf. Ledit marché avait été dénoncé par une entreprise étatique et un ex-élu de l'Assemblée populaire de wilaya (APW).