L'Algérie veut renforcer davantage ses liens sécuritaires et économiques avec les Etats-Unis d'Amérique (USA). Dans cette nouvelle perspective, Alger compte élargir son éventail de coopération sécuritaire et militaire avec Washington, notamment pour ce qui est des échanges de renseignements maritimes, ainsi que les opérations de recherche, de sauvetage et les efforts de lutte contre le terrorisme dans et autour du Sahel. Le sujet qui semble avoir suscité la curiosité et l'intérêt de nombre de sites électroniques spécialisés et d'organismes de défense mondiaux, a été ravivé par les déclarations de Sabri Boukadoum, l'ambassadeur d'Algérie aux Etats-Unis, rapportées par le site spécialisé «DefenseScoop». Dans un entretien accordé à deux journalistes américains accrédités au Pentagone, le diplomate algérien est revenu sur les différents aspects de la coopération militaire et sécuritaire entre l'Algérie et les USA, et les perspectives de son enrichissement au cours de cette deuxième mandature de Donald Trump. Boukadoum laisse entrevoir des objectifs de renforcement des liens sécuritaires et économiques avec les Etats-Unis, ainsi que d'autres opportunités émergentes de collaboration en matière de technologie de défense. Il convient de rappeler qu'à la suite de longues négociations, les hauts responsables militaires des deux pays ont procédé à la signature d'un protocole d'accord le 22 janvier dernier, cristallisant l'engagement officiel de l'Algérie et des Etats-Unis, à promouvoir une collaboration militaire bilatérale plus étroite entre leurs armées. Les groupes de travail conjoints qui devront émerger à la suite de cet accord, auront à charge de mettre en oeuvre, à court terme, l'accord récemment formalisé entre les deux pays visant à approfondir leurs partenariats de sécurité. Selon le site américain, citant l'ambassadeur algérien, l'Algérie n'a pas posé de limites dans sa coopération militaro-sécuritaire avec les Etats-Unis. Cela est d'autant plus important, que les deux pays collaborent, d'ores et déjà, dans le cadre des «efforts de stabilisation et de lutte contre le terrorisme» et devraient voir ces actions déboucher sur une nouvelle perspective bilatérale d'accroissement et d'appui à cette coopération conjointe. Selon Martin Pimentel, chercheur associé au programme Moyen-Orient du Centre d'études stratégiques et internationales, cité par le site américain, «l'administration Trump a besoin de partenaires (...). Les Etats-Unis et l'Algérie partagent des intérêts importants dans la réduction de l'instabilité au Sahel, ce qui en fait des partenaires naturels», devait-il confier. Pour Sabri Boukadoum, l'Algérie et les Etats-Unis maintiennent «un dialogue militaire qui dure depuis des années maintenant. Le protocole d'accord algéro-américain a simplement mis en place un cadre juridique pour notre coopération et ouvre la porte à bien d'autres choses à l'avenir», a-t-il confié encore à DefenseScoop. Bien que le protocole d'accord ait été signé sous l'administration Biden, il n'en demeure pas moins que l'Algérie «n'a pas de préférences», en termes d'équipes en place à la Maison-Blanche. «Nous travaillons donc avec chaque administration. Bien sûr, nous essayons de vendre notre potentiel à la nouvelle. Le président Trump a déclaré qu'il était favorable aux accords. Nous allons donc essayer d'aider l'administration à voir les avantages d'une collaboration avec l'Algérie», a déclaré Boukadoum. Dans ce cadre, le diplomate algérien a confié que l'Algérie était prête à engager des discussions avec les Etats-Unis autour de «ses abondantes ressources naturelles et minérales essentielles, qui sont très demandées à l'échelle mondiale».