La formation de la commission parlementaire spéciale chargée de rédiger un projet de loi visant à criminaliser le colonialisme a suscité de multiples réactions de la part des partis de la majorité parlementaire et des formations de l'opposition. Ce projet de loi se caractérise par un consensus de la part de l'ensemble de la classe politique. Il s'agit maintenant de peaufiner le texte dudit projet de loi visant à criminaliser le colonialisme. Dans ce sens, les partis de la majorité parlementaire ont exigé, chacun à sa manière que le texte doit être ferme afin que l'action qui a trait au colonialisme soit complètement criminalisée et que les ex-puissances coloniales endossent les conséquences juridiques et politiques de ce crime colonial. À ce propos, le parti du Front de Libération nationale (FLN), a souligné qu' «il salue l'initiative de former une commission. Le FLN considère l'initiative de l'Assemblée populaire nationale comme une concrétisation concrète de la ferme volonté de l'Algérie d'un million et demi de martyrs de consolider la souveraineté nationale et de défendre la Mémoire historique, qui n'est sujette à aucun compromis ni concession»; et d'ajouter: «Le parti a affirmé son engagement actif et son soutien total à cette initiative qui vise à criminaliser le colonialisme. Elle considère cette loi comme un véritable point de départ pour reconquérir les droits du peuple fier qui a consenti d'énormes sacrifices pendant 132 ans, d'autant plus que l'histoire témoigne des crimes horribles commis par la France», lit-on dans le communiqué. Pour rappel, la déclaration a souligné que «les crimes commis par la France sont des crimes de guerre flagrants qui ne peuvent être oubliés, ignorés ou prescrits. Au contraire, ils témoignent de la honte de la France en Algérie et exigent reconnaissance, excuses et responsabilité. La loi est attendue qu'elle soit forte et stricte, et qu'elle soit le fruit des efforts de tous les acteurs de diverses disciplines, allant des juristes aux historiens, et qu'elle soit basée sur des documents et des preuves historiques convaincants, établissant ainsi le droit de l'Algérie à exiger des excuses et réparation», a-t-il rappelé. Idem pour le Rassemblement national démocratique (RND), pour qui la commission est considérée comme l'aboutissement de ses efforts afin d'exiger la mise en place d'un projet de loi criminalisant le colonialisme français. Dans ce registre, le RND a indiqué qu' «il a été le premier parti politique à exiger, il y a des semaines, que le Parlement engage sa responsabilité en agissant pour élaborer ce projet de loi», le considérant comme un droit historique du peuple algérien, qui a subi les affres des crimes odieux commis contre lui par la France coloniale pendant un siècle et trente-deux ans»; et de poursuivre:«Le Rassemblement national démocratique estime que l'action de l'Assemblée populaire nationale intervient à un moment crucial, alors que l'Algérie est sujette à une campagne odieuse menée par des partis d'extrême droite qui utilisent une vieille rhétorique colonialiste laquelle confirme la nostalgie de ce Mouvement pour le colonialisme», a-t-il mentionné. Le RND a lancé un appel à l'ensemble de la classe politique, précisant: «Nous, au sein du RND, appelons toutes les forces politiques représentées au Parlement à soutenir le projet de loi criminalisant le colonialisme, en soutien aux efforts de l'Etat pour défendre la Mémoire algérienne», a-t-il déclaré dans un communiqué. Quant au Front El Moustakbel, la question de la criminalisation du colonialisme français relève d'un principe inaliénable du parti, afin de mettre un terme à ce genre de pratiques inhumaines qui ont entaché l'humanité. À ce sujet, le Front El Moustakbel a souligné qu' «il est fier et satisfait à la suite de la formation d'une commission parlementaire spéciale chargée de rédiger un projet de loi visant à criminaliser le colonialisme», et de conclure: «Le Front du futur a considéré cette décision comme; une étape qui reflète la volonté nationale inébranlable de défendre la Mémoire historique et de restaurer les droits moraux du peuple algérien», lit-on dans un communiqué. Il faut signaler que le Front El Moustakbel a exigé «la nécessité que la loi envisagée soit forte et contraignante, fondée sur des documents historiques convaincants et établissant le droit de l'Algérie à exiger des excuses et des compensations pour l'époque coloniale», a-t-il ajouté.