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Conférence des cadres de l'Alliance présidentielle: Le FLN appelle la France à demander pardon
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 03 - 2011

Le FLN appelle la France officielle à demander pardon pour les crimes commis par la France coloniale.
Il demande aussi à l'ensemble des pays qui ont été colonisés, de défendre l'idée de l'élaboration d'une législation internationale qui criminalise le colonialisme.
L'Alliance présidentielle a organisé, jeudi dernier, à l'hôtel Ryadh de Sidi Fredj, la première conférence de ses cadres, sous le slogan «la Révolution algérienne, volonté, victoire et fidélité.» C'est le secrétaire général du FLN qui en a inauguré les travaux puisqu'il est actuellement le président de l'Alliance. Si le patron du MSP a choisi d'être présent et de discourir, le secrétaire général du RND, lui, a brillé par son absence. Ce n'est pas le premier rendez-vous «officiel» qu'Ahmed Ouyahia rate. Il n'est pas venu à la cérémonie du 8 mars dernier où le président de la République était présent. C'est comme si le Premier ministre évitait de se montrer en public. Certainement pour ne pas avoir à être interpellé sur les grandes questions de l'heure. Un ministre nous a même confié qu'«Ouyahia en a marre, il a demandé à partir mais le chef de l'Etat a refusé.» C'est dire que les esprits officiels ne sont pas aussi sereins qu'ils veulent le faire croire.
Ce qui est sûr, c'est que Belkhadem s'est donné jeudi, à cœur joie pour tomber à bras raccourci sur la France coloniale. Il reprendra, pour les besoins de son discours, toutes les envolées lyriques qu'il a l'habitude d'employer à chaque fois qu'il est question de convoquer l'histoire révolutionnaire du pays. Seulement, il faut rappeler que depuis que le projet de loi criminalisant le colonialisme, élaboré par une poignée de députés, a été remis discrètement dans les tiroirs, il s'est quelque peu résigné à taire ses émotions. La décision de l'Algérie et la France de nommer des «Messieurs Economie» en la personne de Mohamed Benmeradi pour la première et Jean-Pierre Raffarin pour la seconde, «pour être pragmatiques» en évitant de s'affronter continuellement et inutilement en politique, ne lui a pas non plus laissé beaucoup de choix. Mais il semble que l'option n'a pas (encore) réussi aux deux pays. Au plan économique, le miracle du «pragmatisme» ne s'est toujours pas produit. En plus, en ces temps qui rapprochent l'Algérie de la commémoration du cinquantième anniversaire de l'Indépendance, la France se trouve quelque part, mal à l'aise. Ses politiques s'interrogent depuis plusieurs mois sur ce que pourraient préparer les Algériens comme programmes à cette occasion. En visite à Alger l'année dernière, des hauts fonctionnaires du Quai d'Orsay ne s'étaient d'ailleurs pas gênés pour poser des questions à des journalistes à ce sujet. «A votre avis, comment ça va être célébré ?» ont-ils demandé. «La célébration va coïncider avec la tenue des élections législatives, il est très probable que les partis politiques en fassent leurs slogans de campagne électorale,» a-t-on répondu. «Alors, ça va être plutôt notre fête,» lance l'un d'entre eux en riant, appréhendant une campagne médiatique sans précédent.
«Nous n'oublions pas, nous ne tournons pas la page»
Le SG du FLN saisit cette fois, la fête du 19 mars, date de la victoire -le cessez-le feu- pour acculer la France. «Il devient pour nous impératif de ne pas faire de nos fêtes nationales et historiques de simples festivals de discours, mais d'en faire des occasions pour convoquer l'histoire et la relire pour en dévoiler tous les drames commis par le colonialisme (…)» a-t-il souligné. Il considère que cette première conférence des cadres de l'Alliance présidentielle est «le début d'une démarche qui s'inscrit dans la durée (…) qui nous oblige à mettre à nu les objectifs et les visées dirigés contre notre révolution et aussi les pratiques du colonialisme que l'on ne peut classer que dans la case des crimes contre l'Humanité (…).» Belkhadem affirme : «nous n'oublions pas, nous ne tournons pas la page et nous nous attachons à des droits qui seront toujours revendiqués jusqu'à ce que la France officielle demande pardon pour les pratiques de la France coloniale.» Il estime que «l'histoire restera l'histoire et personne ne peut changer ce qui s'est passé.» Il confortera ses propos par un rappel des drames des populations des frontières Est et Ouest provoqués par les mines anti-personnel et ceux des populations du Sud causés par les effets des essais nucléaires de la France coloniale. Le SG du FLN a déclaré, à la fin de la conférence, que «nous voulons incruster dans la conscience de nos jeunes, le devoir de mémoire (…). Nous voulons une législation au plan international qui criminalise le colonialisme.» Cette dernière demande de Belkhadem se voudrait un socle institutionnel qui permettrait à tous les pays qui ont été colonisés d'obliger ceux qui les ont colonisés à reconnaître leurs crimes. Il évitera de défendre l'adoption de la loi criminalisant le colonialisme comme l'a fait, dans son intervention, le SG de l'Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), parce qu'il sait que l'Algérie n'a pas les instruments juridiques qu'il faut pour la faire voter par ses institutions. Le président du MSP ira dans le même sens. «La France officielle doit demander pardon, reconnaître ses crimes et s'acquitter des indemnisations,», dira Boudjerra Soltani. Le RND fera par contre, cavalier seul. Représenté par Mohamed Tahar Bouzghoub, le parti d'Ouyahia ne tiendra pas le même discours. Il faut dire que le SG du RND a toujours refusé que la France fasse ses excuses à l'Algérie. «Ça ne sert à rien, ça n'effacera pas les crimes commis par le colonialisme,» a-t-il soutenu, dans un passé récent. Beaucoup d'Algériens partagent cette idée parce qu'ils estiment que le pardon n'est pas nécessaire puisque l'histoire a retenu que la Révolution algérienne est sortie grandie de la longue nuit coloniale. Bouzghoub appellera cependant, les politiques à œuvrer «pour la stabilité de l'Algérie face aux tempêtes qui visent le monde arabe et musulman sans distinction.» Ce sont les rares propos qui ont été entendus jeudi et qui rappelaient la grave vérité de l'heure.


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