Une délégation des étudiants internes en gynécologie a pris attache avec notre bureau de Tizi Ouzou, pour informer comme ils disent de la situation qu´ils vivent. La délégation affirme qu´au moment où les étudiants pataugent dans des conditions de précarité extrême concernant la prise en charge de leurs stages, on assiste à des décisions unilatérales et insensées des responsables. Ces derniers, selon ces étudiants internes en médecine spécialement- en gynécologie, "camouflent le problème de fond qui est l´absence d´une structure hospitalo-universitaire digne de ce nom et apte à offrir le terrain et les moyens requis à l´encadrement." Les étudiants disent ne pas comprendre ce transfert du service de gynécologie - obstétrique de la clinique Sbihi vers l´annexe du Belloua ignorant ainsi, ajoutent ces étudiants, les retombées fâcheuses avec des capacités d´accueil aussi bien pour les malades que pour les étudiants nettement réduites. Aussi et au-delà de ce qu´ils appellent "une gestion ignare" et d´ajouter que ces responsables, censés veiller au déroulement de la formation tentent d´imposer des solutions de replâtrage et de colmatage consistant à livrer des étudiants vers les hôpitaux périphériques ne répondant pas aux normes requises en la matière. Comme les protestataires évoquent le manque en moyens humains (encadreurs) ainsi que le matériel idoine et les conditions sociales défavorables. Ainsi et dans le procès-verbal de la réunion tenue le 17 septembre par ces internes et remis à notre bureau, il est consigné et l´ordre du jour et les décisions adoptées. Ainsi, l´ordre du jour de cette réunion comportait l´évaluation de la situation des internes (problème des stages de gynécologie et autres), énumération de l´ensemble des problèmes des internes, élaboration d´une plate-forme de revendications. Après un long débat, il a donc été adopté diverses propositions, outre l´élaboration de la plate-forme de revendications, l´observation d´une journée de protestation, dimanche 17 décembre, un sit-in devant la direction du CHU avec la désignation d´une délégation chargée de rencontrer les responsables. La plate-forme de revendications porte notamment sur la prise en charge effective des problèmes de stages en gynécologie, avec le maintien de la clinique Sbihi, comme terrain de stage et l´assurance d´un encadrement pédagogique adéquat, la dotation des unités d´urgence de matériel nécessaire, les lieux de détente décents pour les internes durant leurs gardes, tels que chambre, couvertures et hygiène, la clarification des fonctions de l´interne au sein des différents services et des structures d´urgence et enfin, assurer une prise en charge pédagogique des internes durant les stages. Aussi, les internes, ont-ils déclaré, un mouvement de grève qui s´annonce, selon les délégués, assez dur et qui pourrait durer dans le temps!