Apostrophé sur le transfert des enseignants du technique vers l'enseignement professionnel, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El-Hadi Khaldi, a souligné que «ce transfert ne sera pas automatique ni collectif». Et de préciser: «Si les enseignants du technique constatent que leur place est au sein de notre département et que leur contribution devient plus positive et favorable dans l'enseignement professionnel, notre secteur est à leur écoute et toutes les portes leur sont ouvertes pour procéder au transfert de leurs dossiers». Cependant, le ministre a ajouté, «si les enseignants du technique préfèrent rester dans leur département, personne ne parlera aujourd'hui ni demain d'une mutation ou d'un transfert d'office des enseignants du technique de l'éducation nationale vers l'enseignement professionnel». Le ministre a, en outre, révélé que «l'enseignement professionnel sera institutionnalisé après l'adoption de la loi d'orientation du secteur prévue en septembre prochain», précisant que «le concept de l'enseignement technique est identique à celui de l'enseignement professionnel». Sur un autre registre, le ministre a tenu à préciser qu'aucun différend n'a eu lieu entre son département et celui de l'éducation nationale à propos du transfert des enseignants du technique vers l'enseignement professionnel. Auparavant, le ministre a défini la nouvelle stratégie du secteur qui sera axée sur le volet financier afin de mettre sur les rails une couverture en déséquilibre total notamment dans l'ouest du pays. «Une seule chaise pour mille citoyens. Vous vous rendez compte?» S'est exclamé le ministre, déterminé à mener à bon port son action dont la stratégie de travail est basée sur une meilleure sensibilisation. L'objectif du ministre est, faut-il-le souligner, de soumettre les résultats des travaux des commissions qui ont eu lieu en décembre 2006, après enrichissement, aux assises de la formation et de l'enseignement professionnels qui auront lieu les 8 et 9 avril 2007. Les autres objectifs attendus consistent en l'examen de la situation du secteur sur la base du diagnostic et de l'état des lieux ainsi que l'élaboration de la feuille de route du secteur. Au cours de la phase préparatoire des assises, qui s'étalera jusqu'au 14 mars 2007, souligne le ministre, il sera procédé à la désignation de 108 inspecteurs de terrain qui auront comme tâche principale, l'encadrement des groupements des cadres et des formateurs des établissements de formation au niveau local. En sus, des présidents et rapporteurs des groupements au niveau régional seront désignés. Interrogé sur le retard accusé par son département, le conférencier estime que l'instabilité au sein dudit département en est responsable. «Avant, notre département dépendait tantôt du ministère du Travail, tantôt de celui de l'Education. Ce n'est qu'après 1999 qu'une réorganisation interne a eu lieu», a-t- il déclaré. Avant d'ajouter que «si une évaluation réelle se fait, notre résultat est positif.»