La capitale des Bibans n'est dotée que d'une piscine datant de l'indépendance. «Ah! si Bordj Bou Arréridj et ses 34 communes pouvait offrir un coin de fraîcheur pour les divertissements de la jeunesse et les distractions familiales, on ne serait pas forcé de fuir les lieux les week-ends vers des cieux cléments comme les plages de Béjaïa ou de Boumerdès, proches de la région des Bibans, mais hélas, avec cette chaleur, on est bien obligé, de se rabattre, la journée sur les télévisions étrangères et le soir prendre l'air dehors». Voila en résumé, une journée d'été pour un jeune Bordjien en période de vacances ou en cette fin de mois de juin alors que le thermomètre affiche les 40 degrés à l'ombre. En fait, à Bordj Bou Arréridj, il n'existe qu'une seule piscine datant de 1962. Il est vrai que dans les commune d'El Hammadia et Medjana, deux bassins ont été aménagés en piscine pour enfants, mais pour les familles ou les femmes, point de baignade. Pourtant, la région mérite que les activités touristiques soient développées. D'autant que la zone montagneuse et forestière d'El Djaâfra offre de belles montagnes reboisées, des vallées et vallons magnifiques jalonnés de cours d'eau et une vue imprenable sur la vallée de la Soummam et les hautes plaines de la daïra d'El-Djaâfra. Cette bande territoriale peut offrir un potentiel touristique adéquat, avec en hiver, une neige abondante dépassant les 50cm et un air frais aux odeurs de pins d'Alep et d'oliviers pouvant offrir aux familles et à toute la population un cadre agréable pour les vacances. Mais pour cela, il faudrait que les élus soient créatifs, capables d'initier des projets attractifs et attirer les familles. «Il n'existe aucun hôtel, aucune piscine, aucune place forestière aménagée pour une détente familiale, rien. A part une forêt luxuriante abandonnée, malgré que la région d'El Djaâfra, pour la moitié de la population, soit un passage obligé pour se rendre à Béjaïa et ses plages» avancent les jeunes des communes de Medjana, El-Colla, Teniet Enasr, Teffreg, toutes liées à la forêt d'El Djaâfra. «Ah! Si tous les élus de ces communes pouvaient s'associer pour un projet d'envergure, un grand complexe touristique avec piscines et autres infrastructures touristiques, malheureusement, nos élus ont d'autres idées en tête», regrettent certains riverains. A Bordj Bou Arréridj, l'été annonce le temps de l'ennui et aussi la fuite vers les côtes. Le départ de la transhumance humaine sera donné dès la proclamation des résultas du dernier examen scolaire, c'est-à-dire le baccalauréat. Et puis vient la grande sieste.