Le simple consommateur demeure la victime de cette situation. La récente flambée des prix qui touche pratiquement tous les produits de large consommation n'est pas sans susciter une appréhension quant à la rentrée sociale qui se profile à l'horizon. L'été 2007 restera à jamais dans la mémoire collective dans tout ce qu'il a induit comme conséquences sur les petites bourses. Celles-ci s'apprêtent à vivre une rentrée sociale des plus difficiles si la situation reste en l'état actuel des choses. Dans moins d'un mois, les citoyens vont devoir faire face à la rentrée scolaire, coïncidant avec le début du mois sacré de Ramadhan. Deux événements intervenant dans une conjoncture «impossible et insupportable», comme la qualifient les nombreux citoyens. Que l'on en juge! Les prix flambent. Ils grimpent si fort et le bout du tunnel est à peine perceptible. Tous les indicateurs sont au rouge en ce mois d'août. Après la hausse du prix de l'huile de 50DA, la semoule est venue finir ce qui reste du pouvoir d'achat. Quatre augmentations de suite en l'espace d'un mois. Le sac de 25kg de semoule supérieure est passé de 870 à 1200DA. Et le sucre est parti pour connaître une augmentation dans les tout prochains jours. Le prix du lait en poudre dépasse tout entendement. Conséquences, les produits dérivés suivent au pas de course. Le fromage, les yaourts, les glaces et les flans ont tous connu une hausse variant entre 5 et 20DA. La pâtisserie ne sera pas en reste puisqu'elle est fabriquées à base de lait et d'huile. Les chocolats, les biscuits, la margarine et le beurre, les prix sont ou seront chamboulés pour saigner encore davantage le consommateur. L'augmentation du prix du lait en sachet est, de ce fait, fortement redoutée. L'arrêt de production des laiteries induit, pour l'essentiel, par la non-attribution des subventions étatiques promises lors de la dernière crise connue dans ce secteur, il y a de cela deux mois, n'est pas de bon augure, juge-t-on. Pour preuve. Le ton a déjà été donné, ces derniers jours, avec l'augmentation qu'a connue le lait Candia, passant de 55 à 65DA le litre. «C'est l'été de toutes les flambées» constate-t-on amèrement. Le simple citoyen, consommateur-électeur, ne sait plus à quel saint se vouer. «Au lieu de prendre en charge les préoccupations des citoyens, on nous sort encore une fois leurs guéguerres», s'indigne un citoyen de la capitale des Hammadites, allusion à la sortie du livre de Belaïd Abdesslam et toutes les réactions qui se sont enchaînées. Le simple citoyen ne comprend pas «cette forte dépendance des fluxions des prix sur le plan international». «N' y a-t-il pas un moyen de se prémunir contre ce genre de crise pour un pays aussi riche que le nôtre?» Ne cesse-t-on de s'interroger. «Nous avons pourtant les moyens de faire face à toute éventualité», affirme Kamel, avant d'ajouter, qu' «il suffit tout simplement d'être prévoyant». En tout état de cause, le simple consommateur demeure la victime de cette situation et ne trouve personne à ses côtés pour défendre sa cause. La classe politique, les syndicats et les associations de consommateurs sont d'un mutisme déconcertant. «Il ne faut surtout pas les déranger, ils sont en vacances», disent révoltés, de nombreux citoyens, en attente de jours meilleurs.