La violence sous toutes ses formes, notamment celle exercée contre les femmes, tend à prendre des proportions alarmantes. A Oran, tout comme ailleurs, ce phénomène est en passe de devenir un «réflexe» quasi présent dans la société algérienne. Combien sont-elles les femmes battues, ou celles répudiées, avec à leur charge des enfants en bas âge? La liste est longue. A Oran, ce sont des dizaines de cas de ces femmes qui ont subi et qui subissent les affres de la violence. Dénoncer, constitue une aventure. C'est pourquoi, le mouvement associatif d'Oran est plus que décidé à mettre en avant les revendications féminines, dont notamment celles que l'on a qualifiées à outrance de tabous. L'association féminine pour l'épanouissement de la personne et l'exercice de la citoyenneté et conjointement avec le collectif «jeunes et citoyenneté», a donné hier le coup d'envoi à la campagne d'activisme contre la violence exercée sur les femmes. Une campagne qui s'étalera sur 16 jours. Deux semaines de sensibilisation, qui a donné l'opportunité de célébrer la Journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes. Journée qui, rappelons-le, coïncide annuellement avec le 25 novembre. Cette même campagne sera lancée le jour de la Journée mondiale des droits de l'homme qui sera célébrée avec le 10 décembre. Un large programme a été tracé, à cet effet. Ce même programme, convient-il de rappeler, est initié par l'Assemblée générale de l'ONU, qui porte sur la dénonciation du phénomène. Cela dit, la femme doit jouer un rôle important dans ce cadre, si l'on croit les déclarations des organisateurs de la quinzaine dite «Dénoncer la violence». Comme elle est appelée à jouer un autre rôle qui est l'édification et l'épanouissement de l'exercice de la citoyenneté. Auparavant, l'association féminine pour l'épanouissement de la personne et de l'exercice de la citoyenneté a organisé plusieurs rencontres et formations en ce sens. Des ateliers et des projections vidéos portant sur la violence exercée sur la femme ont été les axes principaux des rencontres. Aussi, il y a lieu de signaler que le Code de la famille et les dispositions du contrat de mariage ont été débattus.