Bien que la sécurité routière demeure leur mission et en dépit des efforts consentis et des moyens mis en oeuvre, il n'en demeure pas moins qu'à eux seuls, policiers et gendarmes, ne pourront suffire à maîtriser les multiples transgressions quotidiennes «hors barrages» dont sont responsables de nombreux conducteurs de véhicules et dont la palme revient aux chauffeurs de taxi, aux transporteurs publics, aux routiers, voire à une certaine «jeunesse» et autres cyclomotoristes en quête de sensations fortes. Délits qui sont la cause des handicaps lourds ou de décès à pour victimes innocentes, dont le seul tort est d'avoir été présentes pendant le passage du «terroriste du volant» lequel se cachera derrière el mektoub... Tout le monde doit s'impliquer pour lutter contre ce fléau qui place notre pays dans le record des accidents de la route. Tous les moyens sont bons pour inculquer à l'Algérien une «culture de la conduite». Aux grands maux les grands remèdes, car il est inadmissible d'administrer des doses homéopathiques face à un tel désastre; pour que les hécatombes enregistrées par les services officiels soient réduites, cela exige une «multithérapie de groupe» de longue durée. Il est nécessaire de rappeler que la quasi-totalité des accidents de la route (plus de 75%) relève de la responsabilité pénale de ses auteurs pour négligence, manquement, ignorance et non-respect - souvent des règles les plus élémentaires - du Code de la route. Pour ce faire, chaque partie en ce qui la concerne et de par ses prérogatives propres, doit veiller au grain pour optimiser ces résultats à travers des actions et campagnes de sensibilité, de propagande, de pédagogie, d'éducation, d'encouragement, de contrainte à l'encontre des usagers de la route. Ainsi, donc, les collectivités locales, l'administration, l'ordre public, les assurances, les auto-écoles et les médias doivent faire bon ménage avec le concours et le civisme du citoyen pour voir baisser le diagramme des sinistres et pallier le lourd tribut qu'accusent et la famille et l'économie. Certes, pour ne pas pointer du doigt uniquement les catastrophes causées par les vieilles voitures, le risque zéro n'existe pas pour un véhicule roulant, quand bien même celui-ci est le «dernier cri» et le propriétaire un conducteur modèle, car l'infrastructure routière, la signalisation, les travaux, la pièce de rechange sont les autres facteurs favorisant l'ampleur du phénomène quand ils ne répondent pas aux normes ou ne sont pas actualisés. Dans ces domaines, la carence, le semblant, le provisoire qui dure doivent être mis dans le sens interdit.