Les chauffeurs de taxis de la ligne Annaba-El Bouni ont observé, hier matin, un mouvement de grève pour protester contre le fait que la desserte Annaba-Sidi Salem ait été attribuée aux taxis de la commune-chef-lieu. Cette grève, selon le représentant du syndicat (Ugta), est ouverte jusqu'à ce que la direction des transports revienne sur sa décision. L'argument avancé tient au fait que les chauffeurs de taxi de Annaba ont toujours la possibilité de travailler en ville. Ce n'est guère le cas pour les premiers cités. Cette situation a créé des différends et des divisions au sein de la corporation, et provoqué la colère des uns et des autres. Chacun croyant être dans son droit. Le directeur des transports a réagi à ce mouvement de grève en programmant une réunion avec les représentants des chauffeurs de taxis des 2 camps espérant trouver un terrain d'entente qui satisferait tout le monde. Le problème, selon le commis de l'Etat est qu' actuellement, il n'y a pas de parking disponible pour les quelque 400 taxis desservant la daïra d'El Bouni et Annaba-ville. Et la solution n'est pas prête d'être trouvée. De ce fait, ce sont les citoyens qui sont pris en otage. Hier matin, ils ont eu les pires difficultés à se déplacer, qui, pour rejoindre son poste de travail, qui pour une affaire, qui pour un important rendez-vous....Les stations de bus sont prises d'assaut. Bousculades, cris et autres vociférations ont empli une atmosphère déjà tendue. Les usagers contraints et forcés se sont entassés à l'intérieur supportant tout pourvu qu'ils arrivent à destination. Ce moyen de transport ne suffisant plus pour faire face à ce flux de voyageurs, les taxis clandestins ont pris la relève, sans manquer au préalable, de doubler les prix. Malheur des uns, bonheur des autres.