Participer à l'action culturelle permanente en contribuant à l'émancipation de la citoyenneté. La situation du secteur de la culture et les perspectives à venir ont fait l'objet, dimanche dernier, d'une émission radiophonique intitulée «Le forum hebdomadaire» de la Radio El Bahdja, avec un invité d'honneur, la directrice de la culture de la wilaya d'Alger, Mme Badiaâ Sator. A cette occasion, la directrice a donné un aperçu du ‘'bilan'' de cette institution en déclarant que «même si aujourd'hui nous nous trouvons en pleine reconstruction, il n'en demeure pas moins que le bilan ne peut être précis. Mais nous pouvons, d'ores et déjà, nous permettre une note d'optimisme». Concernant l'événement de l'année dernière qu'a abrité notre pays, Mme Badiaâ Sator indique que «la manifestation "Alger, capitale de la culture arabe", nous a permis d'engager une dynamique dans l'action culturelle sur tous les plans». Elle enchaîne «Par exemple, dans le domaine du livre, des espaces ont été consacrés à la lecture publique, avec des bibliothèques régionales et communales et l'acheminement des livres vers le lecteur via des dizaines de bibliobus qui ont sillonné la wilaya.» Quant au cinéma, elle fera remarquer qu'«il y a déficit total sur le plan des infrastructures». Ajoutant que «l'énigme dans tout ça, c'est que les salles ne sont pas la propriété de mon institution, mais, toujours est il, des pourparlers sont d'actualité pour redonner au septième art la place qu'il mérite». Par ailleurs, le patrimoine a repris ses droits avec la restauration, la préservation et la construction de nouvelles infrastructures, surtout, avec les grands projets du président de la République. C'est le cas du «Musée national d'art moderne et contemporain d'Alger situé dans les anciennes Galeries algériennes, du Centre national de restauration des biens culturels (ex-Dar el-Souf) à la Casbah d'Alger ainsi que de l'amphithéâtre Fadhila-Dziria prévu à l'Institut national supérieur de musique. L'architecture du futur centre arabe d'archéologie, se veut être l'expression de la modernité en s'inspirant du musée marin. Ainsi, le projet de la future bibliothèque arabo-latino-américaine aura son siège à Alger». L'énigmatique Casbah a aussi été au menu: «Le dossier est assez sensible et ses résolutions demandent du temps et des moyens», a déclaré la directrice. «Le patrimoine immatériel n'est pas ignoré, en organisant des soirées comme autrefois pour sauvegarder et transmettre ce legs au caractère cognitif et une portée pédagogique sur la valeur et la richesse de notre patrimoine», a-t-elle ajouté. Cette effervescence culturelle a permis au secteur du 4e art de participer à l'action culturelle permanente, en contribuant à l'émancipation de la citoyenneté. Mais, à l'exception du Théâtre national algérien, Alger ne possède pas d'autres infrastructures. «Dans cette logique, il est envisagé d'ouvrir, dans le cadre du schéma directeur que la tutelle a proposé au gouvernement, un théâtre régional au niveau de Zéralda, pour permettre aux artistes de la wilaya d'exprimer leur talent», a affirmé Mme Badiaâ Sator. Ajoutant qu'une grande salle de spectacle de 1200 places sera érigée au niveau de Ouled Fayet. A la fin, la directrice de la Culture de la wilaya d'Alger est ravie de la considération manifestée pour le secteur de la Culture avec l'augmentation de l'enveloppe budgétaire octroyée pour l'année 2008. Il est évident qu'on ne peut se satisfaire de simples mots mais envisager de croire, enfin, à l'action!