Ces acquisitions permettront d'agir rapidement et avec plus d'efficacité, notamment dans les opérations de recherche et de sauvetage. Les gardes-côtes algériens veulent se moderniser. Ils seront équipés prochainement de moyens d'intervention aériens. «Les gardes-côtes seront dotés d'hélicoptères avec des équipes spécialisées», a indiqué, hier, le chargé de l'information, le lieutenant-colonel Deffiri, à l'occasion du 35e anniversaire de la création de ce corps. Ce nouveau matériel, ajoutera-t-il, est inscrit dans le programme d'équipement du corps des gardes-côtes et sera acquis prochainement. Selon ses propos, les moyens dont dispose actuellement ce corps ne lui permettent pas d'accomplir ses multiples missions dans la protection du domaine maritime national et le sauvetage des navires ou embarcations en difficulté. La surveillance des eaux territoriales algériennes, 140.000km², nécessite des moyens matériels performants. D'autant plus que les côtes algériennes connaissent une recrudescence des activités illégales à l'exemple de la contrebande et de l'immigration clandestine, a-t-il indiqué. Le conférencier expliquera à ce sujet qu'un patrouilleur met 3 à 4 heures de temps pour arriver à un navire se trouvant à 15 miles marins de la côte. Avec l'introduction des hélicoptères, ce genre d'opérations sera effectué en l'espace de 30 minutes. «Les moyens aériens vont nous permettre d'agir rapidement et avec plus d'efficacité, notamment pour ce qui concerne les opérations de recherche et de sauvetage», souligne-t-il. Ce même officier fera savoir que des hélicoptères et des avions sont utilisés dans certaines opérations mais de manière insuffisante. Il soulignera, pour ce qui est de la lutte contre l'immigration clandestine, que «la mission des gardes-côtes est humanitaire et non pas dissuasive». La seule motivation de ce corps de sécurité qui intervient en coordination avec les services de sécurité est «de sauver les vies de jeunes Algériens». Parlant toujours de la modernisation de ce corps chargé de la surveillance des côtes et des eaux territoriales algériennes, le conférencier annoncera l'acquisition de remorqueurs en haute mer. Des moyens qui font défaut actuellement aux gardes-côtes nationaux. Le lieutenant-colonel Deffiri indiquera en ce sens que le naufrage du Béchar aurait pu être évité si nos gardes-côtes étaient équipés de remorqueurs en haute mer. Et de rappeler que, «lors du naufrage du Béchar, on a fait appel aux Espagnols». Ces derniers, selon lui, sont arrivés plusieurs heures après que le bateau ait sombré. Par ailleurs, le chargé de l'information au sein de l'ANP, niera complètement les informations faisant état du vol des richesses maritimes par des bateaux de pêche étrangers. «Nous n'avons enregistré aucun cas de violation de nos eaux territoriales.», a-t-il affirmé. Le chef du département des affaires maritimes au niveau du Service national des gardes-côtes (Sngc), le lieutenant-colonel Zrizer, expliquera, pour sa part, que «les bateaux de pêche étrangers, autorisés, activant dans les eaux territoriales algériennes, disposent d'autorisations obtenues dans le cadre de contrats conclus avec le ministère de la Pêche». Et d'ajouter: «Les bateaux de pêche interceptés en situation illégale seront saisis». Interrogé sur les 6 navires saisis par les gardes-côtes au cours de l'année 2007, le lieutenant-colonel Zrizer affirmera qu'il ne s'agit nullement de bateaux de pêche. Il ajoutera que ces navires ont été saisis pour des raisons liées à des litiges commerciaux ou pour non-conformité aux normes internationales. Indiquons, enfin, que le bilan 2007 des activités des gardes-côtes fait ressortir l'interception de plus de 1080 immigrés clandestins dont 34 étrangers. Cela, outre la saisie de 166kg de drogue et 45kg de corail. Les gardes-côtes ont effectué l'année passée, plus de 85.000 opérations de contrôle de navires.